Une personne m’appelle depuis quelques temps, presque deux ans maintenant. Une fois de temps en temps. Elle vient prendre des nouvelles. Je la sens intéressée par ce que je peux proposer comme type de produits ou d’études. Mais jusqu’à présent, elle n’a rien commandé. Elle vient prendre des nouvelles, c’est vraiment le terme. Je ne sais pas si elle me commandera un jour quelque chose. Elle tourne autour, ressent, hume, renifle. La comparaison n’est vraiment pas des meilleures mais cela me fait penser à deux chiens qui font connaissance l’un l’autre. Vous voyez le manège qu’ils peuvent faire ? Voilà, c’est cette image-là que j’ai quand elle m’appelle. Petit à petit, il me semble qu’elle se rapproche pourtant de ce que je pourrais appeler une envie de commander. Mais visiblement, d’après ce que j’en comprends, cela l’intéresse mais pas seule. A plusieurs pour pouvoir se partager les coûts, OK. Seule, non. Elle cherche donc en parallèle des personnes intéressées par la même généalogie qu’elle. Des cousins proches ou éloignés, si vous préférez. Elle en trouve, vient me le dire et repart. En tout cas, depuis le temps qu’elle appelle par intermitence, c’est la première fois qu’elle l’exprime ainsi. Personnellement, je la laisse venir. Je ne la sollicite pas, je ne veux pas lui vendre à tout prix un produit. Est-ce que je peux faire cela ? Oui ! Et ceci ? Aussi ! Et cela encore ? Mais bien sûr ! Tout est possible du moment que cela entre dans le cadre de la généalogie. Je la ressens comme une personne qui a besoin d’être rassurée, accompagnée dans son envie par une oreille attentive, de l’écoute. Une personne qui a besoin de prendre le temps de la réflexion. J’ai quelques clients comme cela, autonomes mais qui ont en même temps besoin d’être pris par la main. Et bien, je suis là aussi pour cela. J’estime que cela fait aussi partie de mon rôle professionnel de généalogiste. La généalogie, c’est une aventure, un cheminement personnel. Je ne force pas. Cela viendra tout seul quand elle se sentira prête. Dans l’écoute et l’attention, comme m’écrit mon coach. Uniquement dans l’écoute et l’attention. Les mains ouvertes, proches du corps mais s’en éloignant lentement, prêtes à recevoir. Vous voyez le geste ? Tout dans le ressenti et la douceur. Du coup, le fil est ténu mais il n’a jamais rompu depuis deux ans. Il y a toujours contact. Et je crois que c’est le principal.