Peut-être étais-je trop méfiant. En tout cas, la cliente a bel et bien envoyé les chèques. Le tampon sur l’enveloppe ne permet pas de savoir exactement quand elle les a posté. Tout ce qu’il est possible de lire c’est que c’était au mois d’avril. Toutefois, je la trouve gonflée dans le courrier qui accompagne les chèques. Tout d’abord, nous étions convenu d’un paiement en trois fois et…Je reçois six chèques à la place de trois. Je pensais pouvoir poser immédiatement le premier chèque, cela me semblait normal après six mois d’attente, de courriers, d’appels téléphoniques. Eh bien non plus. Elle l’a daté du 27 avril ! Je ne peux l’encaisser avant cette date. Elle m’écrit qu’elle espère mon entière coopération. Mais bien sûr ! Je sais bien que le client est roi mais bon, quand même ! Si je fais un petit calcul, il m’aura fallu six mois pour pouvoir obtenir, après menaces par écrit de lui envoyer l’huissier, un paiement. Et le paiement s’étale sur six autres mois. Bref, une facture de septembre 2008 sera finalement payée complètement en septembre 2009. Bon d’accord ! Elle a rajouté 50 centimes au montant total de la facture ! Mais quand même ! C’est comme si elle me payait, pour une seule facture, un euro par jour pendant un an. Et bien sûr, elle m’écrit que, si elle a besoin de mes services, elle n’hésitera pas à faire appel à moi. Je sais que je peux être gentil. Mais entre être gentil et être couillon, il y a une marge que je me garde bien de franchir personnellement. Par contre, j’ai l’impression qu’elle n’hésite pas à la franchir. Et allègrement ! En tout cas, c’est mon ressenti à l’heure actuelle. Du coup, je ne suis pas sûr, actuellement, si elle me sollicite à nouveau de pouvoir lui répondre.