Après plusieurs mois où la vie professionnelle m’a mené vers d’autres rives, d’autres activités, je reprends enfin l’écriture de mon blog. Et j’ai voulu commencer cette réécriture par un article de remerciement. Cela ne va peut-être pas lui plaire mais cela me paraît important de le faire.

Depuis de nombreuses années, Anne est ma collaboratrice. Je l’ai vue arrivée dans le cadre d’un stage de quinze jours, organisé par Pôle Emploi, il y a, je crois, treize ans de cela. Comme le stage lui avait plu, comme elle aimait ma manière de travailler, elle est revenue quelques mois plus tard me proposer la collaboration dont j’avais besoin. Nous avons d’abord travaillé ensemble, à mon bureau, aux Archives Départementales. Je lui ai confié petit à petit les travaux de paléographie qui m’étaient demandés.


C’est comme cela que nous avons rencontrés Constantin. Il nous a d’abord envoyé une carte postale écrite au feutre, qu’il ne déchiffrait pas et dont il ne reconnaissait pas la signature. Qui lui avait écrit ? Que lui disait-il ? Constantin étant ravi nous a ensuite confié d’autres travaux dont un inédit de Charles Fourier que personne, y compris les spécialistes, n’arrivait à déchiffrer la moindre petite lettre. Anne s’y est bien pris la tête mais, sous ma supervision, elle y a réussi. Cela nous a permis de signer une introduction dans l’ouvrage paru chez Fata Morgana, une autre dans les cahiers Charles Fourier, de publier un article dans Généalogie-Magazine, d’aller faire une conférence auprès des doctorants en philosophie de René Schérer à Paris. Ensemble !


Quand j’ai commencé à donner des cours à l’Université de Nîmes, j’étais en confiance. Elle pouvait gérer pendant mon absence les dossiers en télétravail (Nous n’avons pas attendu que le Covid arrive pour le lancer). Nous avons avancé ainsi plusieurs années. Le métier changeait, nous le voyions elle et moi. Ce n’était pas simple mais bon an mal an, notre collaboration, la confiance en elle, se stabilisait.


Quand Fabien est arrivé, il a apporté de la fraîcheur, d’autres modes de fonctionnement. Nous nous sommes adaptés. Le CAHT a pris de l’ampleur aussi. Elle est devenue notre salariée. Depuis que Fabien est parti, après quelques mois compliqués, il faut relancer la machine. Le passage de Fabien m’a fait comprendre que, même si elle m’appelle « Patron », je me dois de l’associer le plus possible à toutes les décisions de l’entreprise. Parce que nous travaillons ensemble, que mes décisions entraînent des conséquences dans sa vie professionnelle et qu’il vaut mieux qu’elle soit au courant de tout, tout de suite. Que même si je suis son « supérieur hiérarchique », les décisions doivent se prendre à deux. Elle se déplace quand les dossiers l’exigent parce qu’elle a plus de facilités que moi pour le faire. Mon handicap me sédentarise plus.


Alors… Merci Anne pour toutes ces années professionnelles passées ensemble. J’espère que nous allons continuer de créer un bel avenir.