Les 12 et 13 juin 2020, l’Université de Nîmes organise des rencontres de la généalogie sur le thème : la généalogie familiale face aux nouvelles demandes.

Organisateurs :
Isabelle ORTEGA, Maître de conférences en Histoire médiévale à l’université de Nîmes
Stéphane COSSON, Généalogiste professionnel à Albi, chargé de cours en généalogie à
l’université de Nîmes.
Fabien ALMANZY, Ancien étudiant du DU Généalogie & Histoire des familles.

Comité scientifique :
Isabelle ORTEGA, Responsable des DU. Généalogie & Histoire des familles, Installation du
généalogiste professionnel et Approfondissement en Généalogie à l’université de Nîmes.
Stéphane COSSON, Généalogiste professionnel à Albi, chargé de cours en généalogie à
l’université de Nîmes.
Nicolas LEROY, Professeur en Histoire du droit, Université de Nîmes
Éric WENZEL, Maître de conférences en Histoire du droit, Université d’Avignon.

 

Dans une période où la généalogie apparaît comme l’un des passe-temps préférés des Français,
nous avons développé à l’université de Nîmes quatre D.U. (diplômes d’université) permettant
aux étudiants de suivre un cursus universitaire dans une thématique qui, pour certains, ne relève
que des loisirs. Il s’agit pour nous d’en faire un véritable débouché professionnel, soutenu par
des sujets de recherche novateurs, car si la généalogie est déjà solidement ancrée dans le présent,
elle est également tournée vers l’avenir et en prise avec les questions de notre société.
En effet, nous sommes dans une société qui évolue à très grande vitesse depuis les années 1950.
Le schéma familial actuellement proposé par les logiciels de généalogie est toujours un modèle
hétéro-centré : un papa, une maman et des enfants. Or nous sommes dans une société française
où le mariage pour tous est légal, où vivent 300 000 familles homoparentales, où la PMA
(procréation médicalement assistée) est acceptée avec actuellement toujours l’anonymat du
donneur ou de la donneuse dont les gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) sont utilisées quand
il est fait appel à un tiers, où les enfants nés sous X cherchent à connaître leur géniteur, et où
les adoptions plénières (rompant tout lien de filiation entre l’enfant et les géniteurs) augmentent.
Le besoin des individus d’appréhender leur histoire familiale, de s’entendre conter le récit de
leur naissance devient dès lors fondamental et la généalogie ne peut se couper des questions
actuelles de la bioéthique car tout en étant à la recherche des ancêtres, elle est aussi et d’abord
inscrite dans son temps. Quand les procureurs sont démunis, que les médecins affichent le secret
professionnel, que l’ASE (Aide sociale à l’enfance) peine à trouver des solutions et que la loi,
malgré les évolutions récentes, n’a pas toutes les réponses, les individus se trouvent le plus
souvent face à un grand vide. Dans ce cadre-là, ce qui est recherché n’est pas une
reconnaissance en paternité, ni une question d’héritage, il s’agit véritablement de rechercher ses
origines. Ce qui est fondamental pour mieux se construire. Alors que la loi française a tendance
à protéger les géniteurs, la loi européenne, elle, est plus ouverte. La législation concernant ces
aspects n’est d’ailleurs pas la même dans tous les pays européens.
Dans ce contexte-là, comment le.la généalogiste peut-il.elle répondre ? Comment se positionne-t-il.elle de façon éthique et/ou vis-à-vis de la législation ? Est-il.elle en droit de refuser des
dossiers ? Face aux contraintes législatives, il.elle peut tout de même proposer une mise en
relation….
La généalogie n’est donc pas complètement tournée vers le passé, elle est avant tout un enjeu
d’avenir pour mieux se connaître, savoir qui l’on est et ce sera l’objet des réflexions des
Rencontres de la Généalogie que nous souhaitons organiser.

 

Calendrier :
• Les propositions de communications qui devront durer 30 minutes sont à renvoyer aux
organisateurs le 31 janvier 2020 au plus tard. Ces propositions (d’une page environ)
doivent être composées d’un résumé de l’intervention, du titre retenu ainsi que du CV
du/de la candidat.e.
• Le comité scientifique statuera en février 2020.
• Le programme sera établi début mars 2020 au plus tard.

 

Aspects pratiques :
L’université de Nîmes prendra en charge le transport, l’hébergement et la restauration des
communicants durant la manifestation (deux nuits/personne).
Les interventions pourront être filmées afin que l’université de Nîmes puisse disposer de
supports vidéos pour les D.U. de Généalogie.
Sont attendues des propositions pouvant éclairer les nouvelles demandes précédemment
décrites, provenant de généalogistes, de juristes, de psychologues, voire des métiers relevant de
la protection et de l’aide sociale à l’enfance.

 

Contacts :
Isabelle Ortega : isabelle.ortega@unimes.fr
Stéphane Cosson : stephane.cosson@unimes.fr