Depuis 1945, le statut de la personne placée sous main de justice a évolué. Et ceci grâce à l’influence d’une politique d’amendement et de reclassement social du condamné. De ce fait, trois protocoles d’accord en 1986, en 1990 et en 2009 ont permis une coopération entre les ministères de la justice et de la culture. Ces protocoles d’accord encadrent le développement de la culture en prison.

 

Différents types de partenariat sont tissés de ce fait avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation et avec la protection judiciaire de la jeunesse. Tous les projets mis en place sont un vecteur de revalorisation personnelle, d’insertion contribuant à la prévention de la récidive. Les autres effets positifs sont la socialisation, l’acquisition de compétences et la revalorisation de soi. Le milieu carcéral est un espace social particulier suscitant des réactions allant de l’adhésion au rejet.

 

Parmi les projets mobilisant le principe de démocratie de la culture, il y a la généalogie. Elle a déjà montré son côté socialisant avec les EPIDE, l’armée et la FFG ayant mis en place un partenariat pour faciliter par ce biais l’insertion des jeunes en difficulté. Je suis persuadé qu’il est possible de faire de même avec le public carcéral.

 

Cette réadaptation des personnes placées sous la main de la justice peut être aussi analysée comme une forme de réponse à une revendication d’expiation que les politiques et les médias attribuent à l’opinion publique. Tout comme pour l’insertion des jeunes ou des personnes en difficulté sociale.

 

Dans les projets d’insertion, il peut y avoir, il y a souvent un regard compassionnel.  Le citoyen militant, l’individu engagé dans un processus de résilience, l’altruiste dans un logique de don, tel est souvent le profil de la personne qui s’engage dans ce type de projet. Souvent il se pose les questions suivantes : qu’advient-il des personnes une fois le projet terminé ? Qui assure le suivi ?

 

La généalogie est un projet qui n’est jamais terminé et en cela il est intéressant. Le généalogiste apprend au novice les règles de base et ensuite vogue le navire.