Pour faire suite à la note précédente, une question a surgi au vu des commentaires sur Facebook : Nous sommes une profession de conseil. Et là, hop, hop, hop ! Allons vérifier les tarifs desdites professions. Un petit tour sur Internet s’impose. La profession de conseil, c’est vaste et cela ne veut pas dire grand chose tel que. Je me suis donc plus particulièrement intéressé à celle de consultant. Pourquoi celle-ci en particulier ? Plusieurs raisons. Tout d’abord, les raisons de venir vers un généalogiste professionnel. Ce dernier a : *Une expertise spécialisée : le généalogiste amateur peut être bloqué par des problèmes de lecture, une impossibilité de trouver une information. Cela ne veut pas dire qu’il est incompétent, simplement il ne trouve pas le bon accès pour aller vers la réponse qui l’intéresse. Il fait donc appel à un professionnel. *Une objectivité : Parfois, la réponse peut être bloquée simplement parce que le généalogiste amateur peut être envahi par une émotion. Ce sont ses ancêtres, c’est parfaitement normal. Aucun reproche à faire là-dessus. Le généalogiste professionnel par contre ne sera pas envahi par cette émotion. Il sera plus détaché. *Une confidentialité : Le généalogiste professionnel est soumis au secret professionnel. *Une crédibilité : Les diplômes qu’il peut avoir, comme le DU de Nîmes mais pas seulement, les articles qu’il peut écrire, le bouche-à-oreille qui fonctionne, la spécialité qu’il s’est choisi (l’impression d’arbres, la paléographie, la généalogie à l’école ou que sais-je encore) font que parfois on va vers un généalogiste professionnel plutôt que vers un autre. *Une capacité de travail : le généalogiste professionnel ne fait que cela. Quasiment 24 h sur 24, 7 jours sur 7 (s’il est un passionné de son travail au point de ne plus savoir s’arrêter). Avec son client, tout comme le fait le consultant vis-à-vis d’une entreprise, le généalogiste définit très précisément le travail qu’il doit rendre, les objectifs à atteindre comme par exemple savoir comment rattacher telle personne à la famille portant le même nom et vivant dans le même secteur mais qu’il est impossible, au moment de la demande, de rattacher. De son côté, le généalogiste doit donner au client son plan de travail, la méthodologie qu’il va mettre en place. Il doit bien montrer au client qu’il a a compris où se situe son problème. Un contrat de mission est signé pour cela. Ce contrat de mission définit le prix, le temps imparti. Ce qui peut être intéressant ensuite, c’est de mesurer la performance du généalogiste professionnel, tout comme on peut mesurer celle du consultant. Je ne suis pas sûr que cela se fasse pour le moment de manière formelle mais cela pourrait être intéressant. Trois possibilités : *la spécification du travail : Ai-je, en tant que généalogiste professionnel, bien rempli les missions remplies dans le contrat que j’ai signé avec mon client ? Même si j’ai une obligation de moyen et non de résultat, le client est-il satisfait ou pas ? C’est important de le savoir. *Les bénéfices à court terme : ai-je débloqué la recherche ? Mon client peut-il poursuivre de son côté ? Si oui, la mission est remplie. Si non, qu’est-ce qui a fait que je n’ai pu la remplir aussi bien que je l’aurais voulu ? *Les bénéfices à long terme : Ai-je d’une manière ou d’une autre rehausser son niveau de compétences ? Cela ne veut pas dire qu’il n’était pas compétent mais plutôt ai-je réussi à lui transmettre une partie de mes connaissances ? Peut-être que la prochaine fois qu’il se trouvera confronté au même souci, plutôt que de faire appel à moi, il ira chercher ma méthodologie. C’est un risque mais il est calculé. Peut-être par contre aurais-je réussi à créer un intérêt, un désir, autre chose en lui. Peut-être, même si j’ai amélioré ses compétences, préférera-t-il revenir vers moi par facilité ? Admettons maintenant que je veuille, au vu de mes compétences, me mettre au niveau d’un salaire de consultant débutant. C’est une hypothèse, je le précise. Ce salaire de débutant est de 3000 euros si j’en crois les recherches que j’ai pu faire sur Internet. A ce salaire, il faut rajouter 38% de charges sociales, soit 1140 euros. J’ai aussi des frais de structure, mettons 600 euros. Cela me fait un CAHT à dégager, non pas de 3000 euros mais de 4740 euros. Partons de l’hypothèse que pour ce salaire, je ne puisse travailler que 7 jours dans le mois pour les clients. Cela ne veut pas dire que je ne fais rien le reste du temps. Mais je peux donner des cours et il me faut les préparer. Je peux écrire des articles et cela peut nécessiter des recherches. Je me dois de faire de la prospection. J’ai d’autres activités dans mon domaine, activités que ne voient pas forcément mes clients mais qui sont bel et bien présentes. Partons donc de cette hypothèse basse de 7 jours par mois. Pour obtenir ces 4740 euros nécessaires, il me faut donc sortir 677, 14 euros par jour. Donc, si je reviens à un tarif horaire, un coût horaire de 85 euros (HT, soit 102 euros TTC car je suis alors soumis à la TVA). Si je peux travailler 15 jours, soit je suis un vrai gourmand et je reste à ce tarif, soit je reste à ce niveau et je peux passer à 51 euros TTC. Alors ? Qui sommes-nous vraiment ? Et qui voulons-nous être ?