Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on n’a pas d’ancêtres et qu’on ne s’intéresse pas à eux. J’en suis la preuve vivante. Le problème, c’est que très souvent les Archives ne sont pas adaptées. Certes, on a pensé aux handicapés moteurs. Mais et les autres ? Ceux qui sont handicapés mais pas moteurs, on en fait quoi ? Peut-être quelques rappels bien utiles avant. Pour l’handicap moteur, l’adaptation des sites est la plus lourde et la plus coûteuse. Elle demeure la forme d’accessibilité la plus emblématique. En ce qui concerne l’handicap mental, on peut constater une lente ouverture, une bienveillance accrue mais le phénomène de rejet est largement perceptible.L’adaptation à ce type de handicap est la moins difficile et la moins onéreuse. Le handicap sensoriel est une altération temporaire ou définitive des fonctions sensorielles d’un individu (les 5 sens !). L’handicap auditif est de loin le plus répandu en France. Il touche des personnes de plus en plus jeunes. C’est en effet la forme qui se développe le plus. L’aménagement n’est pas utile seulement aux personnes handicapées. Il rend aussi service à quantité d’autres personnes officiellement « valides ». La loi du 11 février 2005 exige une pleine accessibilité pour l’ensemble des sites recevant du public. Les personnes atteintes d’un handicap sensoriel ont besoin de se sentir accueillies, d’appréhender l’organisation du lieu où elles se trouvent, de savoir que les systèmes d’alarme ne les oublient pas. Deux notions fortes sont vraiment en prendre en compte. L’individu concerné prend ses repères de manière différente et communique de manière différente selon qu’il est né avec ou pas. Une personne handicapée a besoin de se sentir accueillie, besoin de percevoir que les interlocuteurs qu’elle a en face d’elle sont dans les meilleures dispositions pour l’écouter et la comprendre. Elle a besoin aussi de se sentir en sécurité. Sécurité dans le domaine du risque de chute ou de heurt, notamment pour les personnes mal voyantes. Accepter les chiens-guides ou d’assistance est par exemple une obligation, y compris dans un service d’archives. Sécurité en cas de nécessité d’évacuation, notamment pour les personnes mal entendantes par exemple en doublant l’information sonore par des flashs visuels et inversement. Mais pas seulement : former le personnel à la langue des signes ou apposer du braille pour ceux qui le lisent pourrait être un vrai plus. Et c’est là qu’on voit qu’il y a encore du taf à faire au niveau des Archives. Parce qu’autant pour les handicapés moteur tout est fait, autant pour les autres handicaps… Euh… Comment dire ?