Après un petit jour de repos, il fallait bien ça, au moins!, vu le sujet que je voulais aborder, allez hop, c’est reparti ! Aujourd’hui la famille. Après l’adoption de la loi sur le mariage pour tous, cela m’a semblé d’actualité. Même si d’une manière ou d’une autre, étant plutôt pro-Mariage pour tous et je ne m’en cache pas, cela pourra vous sembler peut-être un chouïa orienté. Mais un blog c’est aussi fait pour cela; La famille, comment ça marche ? Et d’abord, c’est quoi ? Qui appartient à la famille ? Qui n’y appartient pas ou plus ? A partir de quel degré on considère qu’on n’est plus apparenté ? Existe-t-il une différence entre famille et parenté ? Bref, vous le voyez, le sujet est vaste. Faut-il rester dans une vision de la famille contemporaine, du monde industriel, ou bien doit-on aller comparer avec les sociétés sans écriture ? Le champ de recherche est vaste. Très vaste. Trop peut-être ! « Famille » est un terme polysémique. Vous avez la famille nucléaire : le père, la mère, le fils, la fille (et le Saint-Esprit de la famille Machin chère à Brassens dans ses Amoureux des bancs publics), bref un groupe de personnes associées par les liens du mariage, de la filiation, occupant un même espace résidentiel. C’est la fameuse famille de la Manif pour Tous. C’est aussi un ensemble de parents, d’alliés, avec lesquels on ne partage pas sa résidence. Les collatéraux, la parenté avec laquelle ont entretient des relations… Ou pas. Une famille c’est aussi ce qu’on appelle en occitan un « oustal » ou la « maison » pour lesl ignées nobles. Un ensemble de parents morts, vivants, partageant une histoire, une renommée, un patrimoine. Du point de vue historique, le XIXème siècle voit se développer les discours des théologiens catholiques observant la destruction de la famille par les méfaits de l’individualisme révolutionnaire traduits dans le code civil. La famille se déconstitue selon Louis de Bonald. Selon Frédéric Le Play, on soumet la famille à l’autorité des légistes, de la bureaucratie. Pour les philanthropes, c’est le paupérisme qui désunie les familles. D’où les différents principes hygiénistes pour la « regénérer » de l’intérieur. Au début du XXème siècle, nous avions une menace qui pesait sur la famille : le péril vénérien. Quand j’ai entendu les discours anti-mariage pour tous, j’avais parfois l’impression d’entendre ces thèmes-là ressortir, du moins deux d’entre eux, le paupérisme me semblant passé d’actualité. Mais ce n’est qu’une opinion personnelle. Et il faut parfois se mettre en danger.