Quand on trouve un enfant naturel dans sa généalogie, que l’on connaît la mère, on se dit qu’on aimerait bien compléter la branche manquante du père. Il existe peut-être une solution, compliquée, délicate, pour laquelle, en tant que généalogiste, nous devons chercher des preuves et des preuves, des indices, encore et toujours des indices : la possession d’état. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de la prise en compte de la réalité vécue du lien de filiation. Elle s’établit par une réunion suffisante de faits qui révèlent le lien de filiation et de parenté entre un enfant et la famille à laquelle il est dit appartenir. Plusieurs faits sont nécessaires pour pouvoir reconnaitre celle-ci : le prétendu parent a traité l’enfant comme son enfant et lui-même l’a traité comme son parent, le prétendu parent a pourvu à son éducation et à son entretien, la société, la famille, les administrations reconnaissent l’enfant comme celui du ou des parents prétendus, l’enfant porte le nom de celui ou de ceux dont on le dit issu. Elle doit être en outre continue, paisible et non équivoque, et ce de manière cumulative. Bref, compliqué mais pas impossible, surtout si on a la chance de trouver en plus un acte de notoriété auprès du juge du tribunal d’instance. Mais ça c’est en plus ! La cerise sur le gâteau.