On aurait pu s’attendre à un développement considérable de la généalogie nationale. Que nenni ! La France abandonna la voie à peine ouverte. Elle se sépara des autres pays. Ses généalogistes de nouveau s’occupèrent exclusivement des ascendances paternelles des membres de la noblesse (20 000 familles). Trois raisons à cela : 1/ Le droit romain triomphe en France, droit pour lequel la succession est uniquement agnatique. 2/ La noblesse étant un état juridique se transmettant de mâle en mâle d’importants privilèges honorifiques et fiscaux, la centralisation monarchique imposa de 1667 à 1789 une rigoureuse et incessante recherche des usurpateurs. Ce fut le rôle de la dynastie des d’Hozier, juges d’Armes de France. 3/ Les seules institutions réclamant des preuves de la noblesse par quartier étaient l’Ordre de Malte et quelques chapitres de chanoines. De même pour bénéficier des Ordres du Roi. Ce fut le rôle des généalogistes des Ordres du Roi. Qui plus est les Encyclopédistes décrient cette science occupée à flatter les vanités et à conserver un ordre social. Ils se sont engouffrés dans une brêche déjà bien entamée. Tout le monde ou presque connaît ce qu’écrit Boursault dans le Mercure Galant en 1685 : Adieu ! Je vais chercher un généalogiste Qui pour quelques louis que je lui donnerais Me fera, sur le champ, venir d’où je voudrais. Cela n’améliora pas une image de marque des généalogistes et explique leur absence pour la deuxième moitié du 18e siècle sur la scène internationale.