Une dame m’a appelé hier : Prenant sa retraite, elle voulait savoir si je pouvais l’embaucher, même gratuitement. Je n’ai pas suffisamment de travail pour cela, même si Nîmes me prend plus de temps que je ne le pensais au détriment de mes autres clients. Mais je crois que c’est une question d’organisation qui va se mettre en place. Et puis j’ai ma collaboratrice qui y pallie en partie, et à partir de juillet, je vais avoir une stagiaire en plus pour une durée de 7 mois. Je me suis dit que c’était peut-être le moment de faire une petite note sur la manière dont j’envisage les embauches dans le domaine de la généalogie familiale. Pour moi, dans la généalogie familiale, il faut qu’il y ait une notion d’entraide. Elle ne peut pas se faire dans le cadre des prestations. Je suis professionnel, je ne donne pas, je n’échange pas mes recherches. Sinon je n’en vis pas. Soyons clair. Par contre, cette entraide peut se faire autrement. Dans le cadre des valeurs que je veux véhiculer, que je veux montrer à ma clientèle. Ainsi faire travailler gratuitement quelqu’un, pas question. Et puis de toutes les façons, l’URSSAF traiterait cela de travail dissimulé. Entre une personne qui me demande du travail et qui vient de prendre sa retraite et une personne, plus jeune, qui n’arrive pas à trouver un travail depuis de nombreuses années et qui a besoin de travailler pour ne pas se retrouver au RSA, mon choix est vite fait à compétences ou à motivations égales : je prends le deuxième, même s’il n’y connaît rien en généalogie. Je peux le former dans ce cas-là. Je n’ai rien contre la dame qui m’a appelé. Mais prenant sa retraite, elle a déjà eu une vie de travail remplie. Une personne senior, quarantenaire ou plus jeune qui cherche du boulot pour pouvoir vivre sans être assisté, me semble prioritaire. De même, entre un valide et un handicapé, je choisis a priori l’handicapé. Parce que je sais combien le handicap peut être une barrière parfois infranchissable. Ce n’est pas pour ce qu’ils peuvent me rapporter en terme d’argent venant de l’Etat, cela à mon sens c’est secondaire. Mais en terme de valeur d’insertion dans la société, par contre cela me semble primordial. On vient à la généalogie, je crois, quand on a une cassure dans sa vie. Quelle qu’elle soit. Embaucher une personne handicapée ou dans le chômage depuis de nombreuses années, c’est aussi une autre manière de réparer une cassure. Il me semble que nous sommes en plein dans les valeurs de la gén+C162éalogie. Et c’est une autre forme d’entraide.