Exceptionnellement, je vais publier plusieurs notes aujourd’hui. En fait, j’ai séparé ma réflexion et pour pouvoir comprendre la dernière, le but de ma démonstration, il vaut mieux lire celles qui précèdent. Elles sont en lien avec la note que j’avais déjà écrite où je commençais à parler du généalogiste maudit si vous vous en souvenez. Première note sur le généalogiste idéal. Je me suis inspiré de ce qu’a dit dans une interview Myriam Provence. Il y a des points où je suis parfaitement d’accord avec elle, d’autres qui relève plus à mon sens d’un idéal s’éloignant de la réalité. Je n’ai rien contre elle personnellement, je vous rassure. C’est ce qu’elle a dit qui m’a semblé intéressant. Le généalogiste idéal est un historien spécialisé dont le savoir-faire résulte d’une pratique quotidienne de la recherche archivistique. Ce qui lui confère une grande maîtrise des fonds documentaires. Sur ce point, nous sommes d’accord, elle et moi. Il a la faculté de mener toutes recherches qui traitent : de l’individu, en établissant sa biographie. de la famille, en reconstituant des généalogies ascendantes ou descendantes. d’une maison, en retrouvant l’origine. d’une propriété voire d’une entreprise en écrivant son histoire. Si le dernier point me semble un chouïa présomptueux, en tout cas en ce qui concerne l’entreprise, parce que je ne suis pas sûr qu’un chef d’entreprise pense en priorité à un généalogiste pour écrire l’histoire de sa société, je suis toujours d’accord avec elle. Nos divergences commencent en fait ici. Selon elle, un généalogiste familial peut répondre à l’identification d’un objet et étudier sa transmission, participer à l’élaboration d’une exposition, travailler sur un sujet particulier, apporter la matière nécessaire pour permettre d’appréhender un évènement. De ce fait, outre les particuliers, sa clientèle se compose d’antiquaires, de musées, de grands reporters, de la télévision, de l’administration, etc. Avec toute cette clientèle potentielle, on se demande comment cela se fait que la majorité des généalogistes ne vivent pas de leur métier alors qu’ils devraient croûler sous les propositions et embaucher du monde pour pouvoir répondre au mieux à tous. Nous le savons tous, et la majorité des généalogistes le disent eux-mêmes, ce n’est pas le cas. Mais alors pas du tout. Voire nous en sommes très très loin. Que se passe-t-il ? En fait, entre ce généalogiste idéal et la réalité, il faut à mon sens jeter un oeil dans le rétroviseur et étudier l’histoire du généalogiste professionnel depuis quelques siècles pour essayer de comprendre d’où vient l’écart.