Pour ce qui est de cette partie, comme des parties suivantes historiques, je vais m’inspirer de ce qu’a écrit en son temps Pierre Durye dans son QSJ sur la généalogie. La révolution des idées qui produisit l’humanisme orienta dans un sens nouveau le destin de la généalogie. Les historiens de la Renaissance pensaient que rien de ce qui concernait l’homme ne pouvait leur être étranger. De ce fait, ils se tournèrent vers des recherches généalogiques qui n’avaient plus exclusivement pour but de prouver un droit de succession ou de flatter un souverain orgueilleux. L’apparition des méthodes critiques en histoire, l’étude des sources, la paléographie du latin médiéval, la diplomatique, sous l’impulsion des savants français Du Cange et Mabillon fit bénéficier la généalogie de moyens d’investigations nouveaux. Ce qui lui donna un prodigieux essor. Dans la foule de ces nouveaux généalogistes, deux dépassèrent de loin leurs contemporains. Ils donnèrent à la France la primauté absolue en matière de généalogie (primauté vis-à-vis des autres pays). Ce furent Claude-François Ménestrier, théoricien dans l’âme, et Jean Le Laboureur, praticien de la généalogie. Ils sortirent la généalogie de l’étude routinière des lignes agnatiques. De ce fait, ils sont incontestablement les ancêtres de notre généalogie moderne, même si plus aucun généalogiste ou presque ne se souvient de leurs noms. A leur suite se leva une pléïade de brillants généalogistes dans tous les pays.