C’est définitivement acquis pour cette année, je n’aime pas corriger des copies. Ou plutôt, j’ai horreur de mal noter un étudiant, surtout quand ma matière n’est pas la matière principale de son diplôme. J’ai noté très lâche volontairement, essayant de gratter au maximum et tous azimuts des points pour eux. Surtout pour ceux que je sentais faibles. Je leur demandais une définition. Celle qu’ils me donnaient n’était pas celle demandée mais était correctement exposée (par exemple, je demande la définition de la dispense pour affinité et l’étudiant m’explique très correctement la dispense pour consanguinité), je donne le point avec une explication en marge justifiant pourquoi je le lui donne. Ce n’est peut-être pas sympa pour celui qui m’a donné la bonne définition. Sans doute. En tout cas, cela me pose un cas de conscience. Donner 6 à un étudiant me gêne énormément, me hérisse le poil de partout. Si la formulation de ma question n’est pas très précise au point que l’étudiant me donne une explication correcte mais pas celle que j’attend en priorité, je donne aussi le point. C’est de ma faute, pas de la sienne. Je n’avais qu’à être plus clair dans ma demande. Je me pose 100 000 questions, qu’on ne se pose pas quand il y a seulement formation sans notation : Ai-je mal expliqué ? Suis-je allé trop vite ? Est-ce que j’ai insisté suffisamment sur telle ou telle notion sur lesquelles je les interroge ? Je serais sans doute plus sévère pour mes étudiants du DU avec qui j’aurais passé plus de temps (50 heures sans compter le travail en solo), qui auront eu plus d’explications. Mais là, mes licence Pro qui auront été gavés comme des oies et dû ingurgiter un maëlstrom de notions généalogiques, juridiques, archivistiques, ethno-sociologiques en un temps record (8 heures), je ne me voyais pas les saquer. Surtout si ce sont des débutants en généalogie. Le métier qui rentre me direz-vous. Mais ce n’est pas la partie la plus agréable. Cela me fait aussi mal qu’à eux.