J’ai eu rendez-vous jeudi avec mon expert-comptable et vendredi avec mon avocat. C’est là que j’ai parfaitement bien compris l’importance d’un bon entourage professionnel. Comptablement, l’année 2008 a été catastrophique. Il faut employer les bons termes quand ils sont nécessaires et ne pas se voiler la face : catastrophique est vraiment le bon terme. Reste maintenant à analyser le pourquoi du comment pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Et ce sont mes rendrez-vous qui m’ont aidé à le comprendre. Il est clair que le départ en plein milieu d’année de mon ancien associé, la manière dont il est parti, a complètement bouleversé mon emploi du temps. Je me suis retrouvé à devoir gérer deux emplois du temps, à devoir supprimer du travail parce que je ne pouvais pas faire autrement et que même travailler tous les jours non stop de 9 h à 23 h n’a pas suffit à complètement ré-organiser mon emploi du temps. Parce que je suis obligé, et je n’aime pas cela du tout, d’allonger mes délais de réponse. Il est clair aussi que mon ancien expert-comptable n’a pas assuré du tout. Le départ d’un associé, même minoritaire, n’est pas un acte anodin dans une société, surtout quand il y a deux actionnaires. L’expert-comptable, dans ce cas-là, aurait dû jouer un rôle d’alerte, de surveillance des comptes, d’anticipation. J’avais à m’occuper des clients, de mon travail. Mon coeur de métier, même si je me dois de regarder régulièrement mes comptes, ce n’est pas de les regarder scrupuleusement, d’étudier chaque poste comptable mois par mois. Mon métier c’est de répondre aux besoins de mes clients et de faire rentrer de l’argent. Enfin, il me semble. Quand je porte six mois de ma comptabilité à un expert-comptable, je suis en droit d’en attendre qu’il effectue son travail. Ce qui n’a pas été le cas. Bref, là, actuellement, avec l’avocat et le nouvel expert-comptable, on essaie de colmater ce qui est colmatable. Avant que le navire prenne complètement l’eau. Avec le nouvel expert-comptable, on a passé pendant une heure un quart tous les postes comptables un à un pour voir qu’est-ce qui pouvait être amélioré. En prenant des notes, de mon côté comme du sien. L’ancien s’était contenté d’un laconique « c’est insoluble » sans avoir regardé mes comptes, mieux sans avoir saisi ma comptabilité 2008. En se basant sur quoi ? Avec l’avocat, je me suis rendu compte que la question du prêt aurait dû être réglée au moment du départ de mon associé. puisqu’il a cessé le travail quelques mois après la signature et que j’en ai pour cinq ans à devoir rembourser seul. L’avocat qui nous a fait la cession de parts n’a pas évoqué le sujet. Il est très tard actuellement pour modifier quoi que ce soit sur ce sujet. Dommage ! Bref, une procédure de sauvegarde juridique sera sans doute lancée. Parce que l’activité est viable mais qu’il n’y a pas eu le bon entourage professionnel pendant un an, au tout début de la vie de la société. Et que cela se paie financièrement. Pas simple, mais c’est aussi cela la vie d’un entrepreneur. Et j’ai aussi ma part de responsabilité. Ce n’est pas que la faute de l’entourage. Mais pendant un an, il n’y a eu aucune alerte de personne alors que j’ai compris et réalisé maintenant que le départ d’un associé n’est pas un évènement anodin.