Bon, c’est bien beau de signer les statuts. Mais il faut aussi s’organiser le travail ! Qui fait quoi ? Comment se répartir les tâches ? il semblerait que cela se soit fait un peu naturellement entre Christophe et moi. En tout cas, cela n’a pas posé de problème entre nous. Pour le moment, comme j’ai plus d’expérience que lui dans la gestion d’une entreprise, comme je faisais déjà ma comptabilité, vérifiée ensuite par mon expert-comptable, ces tâches m’ont été naturellement dévolues. De même pour tout ce qui est facturation. J’ai quand même une formation de comptable, cela aide. Je lui confie petit à petit une partie des dossiers et je n’hésite plus à le faire, je n’ai plus de scrupules comme je pouvais en avoir avant la signature des statuts. Non pas que je ne veuille pas m’en occuper. J’aime tout autant que lui aller farfouiller dans les documents d’archives. D’aileurs, je me réserve certains clients, soit parce que ce sont des époques trop anciennes, soit parce qu’ils ont l’habitude de m’avoir comme interlocuteurs et que changer celui-ci bouleverserait trop leurs habitudes. Mais il faut aussi partir à la pêche aux subventions. Nous en discutons bien sûr ensemble. Mais je m’occupe du rédactionnel pour le moment, après nos discussions. Christophe est d’accord avec moi : du binôme que nous formons, je suis le créatif. De ce côté-là, il me semble que nous complétons bien. Il me semble que la signature des statuts a changé nos rapports. D’abord nous commençons à nous tutoyer, ce que nous ne faisions pas avant. Pourquoi ? Sans doute parce que nous nous connaissions depuis trop longtemps en ayant pratiqué entre nous le vouvoiement. Mais là, nous sommes dans le même bâteau : le vouvoiement nous a paru déplacé à l’un comme à l’autre. Même si à l’oral, il y a encore des ratés. La signature des statuts nous a mis sur le même pied d’égalité et je le sens prendre plus de confiance en lui, professionnellement. Une véritable nouvelle aventure s’est enclenchée.