Il peut arriver au cours de nos recherches que l’on tombe sur un patronyme dont on ne comprend pas l’origine. Ainsi, lors de mes recherches, je suis tombé sur un prénom féminin servant de nom de famille. Ce nom de famille était celui de la mère d’un enfant naturel né au début du XIXe siècle. J’ai trouvé une explication plausible à ce propos en faisant des recherches sur une des paroisses de Castres, dans le Tarn. Je m’explique : En 1744, sur la paroisse Saint Martial de Camarens, Marguerite Mauriès épouse Pierre, fils naturel de Marguerite Roques et de père inconnu. Actuellement, Pierre porterait le nom de sa mère : Roques. A cette date, il s’appelle simplement Pierre. Pierre et Marguerite Mauriès ont naturellement des enfants, cinq pour être précis, qui naissent sur la même paroisse sur une période de 12 ans : trois filles et deux garçons. Là encore, leurs enfants ne portent pas le nom de leur grand mère : Roques. Les filles sont appelées « Pierrote » et les garçons « Pierre ». Et ce en plus des prénoms qui leur ont été attribué. De ce fait, je me pose une question. Et si mon prénom féminin servant de nom de famille était du même acabit ? Et si l’ancêtre de l’enfant naturel était lui-même un enfant naturel ? Si le changement de nom, l’attribution du nouveau s’était opéré ainsi ? Imaginons : Pierre et Marguerite Mauriès ont une fille, prénommée Marie. Dans son acte de baptême, elle s’appelle donc Marie Pierrote et non Marie Roques. Cette Marie est connue uniquement sous ce nom-là. Si Marie Pierrote a un enfant naturel, né hors mariage, peut-être gardera-t-il comme patronyme le nom de sa mère : Pierrote. Peut-être sera-t-il appelé Mariette, c’est-à-dire fils de Marie. Comment le savoir avec certitude ? A mon avis c’est impossible. Par contre, si on se trouve dans la situation que j’ai décrite au début (un prénom féminin servant de nom de famille), penser l’inverse n’est peut-être pas si idiot. La généalogie est bien souvent une série de questions difficiles à résoudre. Il faut toujours se mettre dans la peau de nos ancêtres, essayer d’imaginer au mieux comment eux réagiraient et faire un choix raisonné. Pas si simple.