Continuons notre analyse du secteur d’activité qu’est la généalogie professionnelle. Aujourd’hui, voyons quels sont les avantages de coûts que les généalogistes établis possèdent au détriment de ceux qui veulent s’installer. il s’agit de coûts que les nouveaux entrants ne peuvent pas reproduire car ils sont uniques, propres à chaque généalogiste. Le premier de ces avantages concerne la propriété de la technologie du produit. Avez-vous remarqué que peu de généalogistes ont fait un dépôt à l’INPI ou ailleurs ? Et pourtant, s’ils ont une idée qui peut permettre un développement économique futur, c’est le meilleur moyen pour éviter de se la faire piquer. Normalement, une idée ne se protège pas. Mais, à partir de l’idée, il peut être possible de la rédiger très concrètement, de la transformer en concept en quelque sorte, voire même de créer un prototype. Certes, ce prototype risque de se modifier au fur et à mesure que l’idée fera son chemin, mais, par ce biais, elle sera vérouillée. Personnellement, Je reprends à mon compte le meilleur conseil jamais donné à Brian Grazer, producteur de cinéma et de télévision (Image entertainment), lauréat des Academy Awards. Je m’explique. Un généalogiste est quelqu’un qui n’a pas d’influence économique. Nous ne sommes pas nombreux, la profession est en train de s’organiser, notre poids économique est faible. Nous avons peu d’argent, nous les généalogistes familiaux, nous n’avons pas forcément de pedigree (comme peuvent l’avoir Coutot-Roehrig ou Andriveau qui s’appuient sur une expérience centenaire), nous n’avons pas vraiment non plus de relations. C’est donc par la créativité que nous pouvons nous imposer. Alors j’écris, je crée. Tout ce qui me passe par la tête. Et je crois que c’est un sésame. Cela prendra sans doute du temps. Mais cela peut nous sauver si nous disposons à chaque fois d’un document officiel. A mon avis, le deuxième des avantages est la courbe d’apprentissage ou d’expérience. Accumuler de l’expérience peut permettre de baisser les coûts. Je sais mieux faire, donc je fais plus vite, ou plutôt je fais de manière plus efficace. J’améliore mes méthodes. Et cette expérience que j’accumule n’appartient qu’à moi. Elle est très difficilement transférable car l’autre personne en face, à qui je voudrais la transmettre, n’a pas forcément la même formation initiale que moi. Le but, c’est de pouvoir conserver la propriété de cette expérience.