Dans les spécialités de la généalogie, il existe ce que l’on appelle la généalogie foncière. Le plus souvent, il s’agit de démêler des histoires de propriétés. Pour cela, les recherches se mènent en farfouillant les cadastres pour suivre les mutations. Mais n’y a-t-il que cela ? Il me semble qu’il y a d’autres possibilités dans le domaine du foncier. Par exemple, vous êtes propriétaire d’une demeure de style et vous avez décidé d’en faire un gîte, une chambre d’hôtes, bref de rentabiliser votre investissement en accueillant des vacanciers. Pourquoi ne pas connaître l’histoire de cette maison afin de lui donner un cachet, de vous imprégner des lieux ? De même, vous êtes agriculteur et vous voulez des revenus autres que ceux de l’agriculture, par le biais du tourisme vert. Peut-être que connaître l’histoire de votre ferme peut vous aider à vous démarquer des autres. C’est en tout cas, une opération que j’ai mené il y a quelques années déjà, à la demande des Archives Départementales de l’Aveyron. Des agriculteurs, après concertation avec la Chambre d’Agriculture, avaient décidé de se lancer dans une autre forme de tourisme, mettant en valeur l’architecture de leur propriété et son histoire. Pour cela, il fallait la connaître, effectuer des recherches les plus poussées possibles en utilisant toutes les sources imaginables : recensements de population, cadastres, état civil et registres paroissiaux, archives des notaires, etc. Cette recherche se concluait par une visite des lieux avec le propriétaire qui pouvait donner des anecdotes sur les habitants anciens, comme la chambre de la bonne qui se trouvait sous l’escalier ou les enfants cadets de la famille qui dormaient au galetas, avec les domestiques. Cela pouvait donner des indications sur la manière dont chacun avait sa place dans la maisonnée. Mais il faut ensuite que chacun joue le jeu correctement. Une autre forme pour allier généalogie et tourisme.