Michael Porter parle de cinq forces commandant la concurrence au sein d’un secteur : Les fournisseurs et leur pouvoir de négociation. Les entrants potentiels. les concurrents du secteur (rivalité entre les firmes existantes). les clients et leur pouvoir de négociation. les produits et / ou services substituables et la menace qu’ils peuvent représenter. En ce qui concerne les entrants potentiels, la menace qu’ils peuvent représenter dépend en partie des obstacles à l’entrée qui peuvent exister et de la réaction à laquelle l’entrant potentiel peut s’attendre. Qu’en est-il en généalogie ? Un des premiers obstacles à l’entrée est constitué par les économies d’échelle. Elles ont trait à des baisses dans le coût unitaire d’un produit, quel qu’il soit. Elles surviennent quand la quantité absolue produite par période augmente. Qui dit économie dit bien sûr gain. Et s’il existe des coûts liés, ces gains sont très grands. Les coûts liés existent quand une firme qui fabrique un premier produit possède aussi la capacité de fabriquer un deuxième produit. En généalogie, il existe des coûts liés. Mais souvent les professionnels n’en ont pas conscience. Par exemple, une fois que vous avez fait une recherche généalogique, que vous l’avez envoyée à votre client, il vous reste un double de la recherche. Le plus souvent, celle-ci dort dans un coin et ne ressert pas, alors que ce serait possible. Quand vous rentrez une généalogie dans un ordinateur, avec l’aide d’un logiciel spécialisé, le logiciel peut vous établir la liste-éclair de cette généalogie. Vous avez donc deux produits : la généalogie établie pour votre client la liste-éclair relative à cette généalogie. Vous avez même un troisième produit : les actes relatifs à cette généalogie. Le coût pour établir ces trois produits est le même. Vous n’avez saisi qu’une seule fois les données. Mais vous pouvez les exploiter trois fois. La première fois en faisant payer au client sa généalogie (en fait, vous lui faites payer la primauté de l’information). La deuxième fois, en mettant sur un site internet la liste-éclair des patronymes de plus de 100 ans. La troisième fois, en faisant payer une deuxième fois (moins cher) les actes déjà trouvés aux personnes qui pourraient vous les demander. Une recherche, deux factures possibles au moins et de la prospection passive. Un seul coût pour le tout. Pour un nouvel entrant dans le métier, constituer une base de données va lui coûter en terme de temps. Ce sera plus difficile pour lui que pour vous. Il me semble que c’est là tout bénéfice.