Le monument aux morts de Vertou est érigé dans l’enceinte du cimetière. Dans le cadre de la réhabilitation de l’Îlot Hôpital, la municipalité a cherché à valoriser l’édifice en lui donnant plus de visibilité. Le mur d’enceinte a été décalé, plaçant le monument au premier plan, avant l’entrée du cimetière. Il fait désormais partie intégrante du nouveau quartier qui s’est dessiné au centre-ville, faisant face à un jardin en terrasses, et se rappelant dorénavant aux regards des passants.

 

Lors d’une séance de conseil municipal, le 30 novembre 1913, la Ville décide la construction d’un monument aux morts vertaviens, dédié à la guerre de 1870. Un conseiller municipal demande que la construction de l’édifice se fasse dans l’enceinte du cimetière. Arrive la guerre de 1914, sa construction s’en retrouve reportée. Il est l’oeuvre des architectes nantais Leray et Chauvet. Monsieur Perraud, sculpteur, a construit d’abord une maquette.

 

C’est en hommage « à ses glorieux enfants morts pour la patrie » lors de la Grande Guerre, 215 défunts tout de même, que Vertou fait ériger ce monument en 1921 après une souscription auprès des habitants. La mairie affecte la somme de 25 000 francs pour un devis de 32 0004, 50 francs (Les travaux s’élèveront in fine à 33 334,90 francs). La loi des finances du 31 juillet 1920 a fixé le montant des subventions attribuées par le Préfet pour l’érection du monument aux morts. Elle est basée sur le nombre de morts pour 100 habitants avec un deuxième versement en fonction de la richesse de la commune.

 

Outre le sculpteur et les architectes, nous connaissons les noms du maçon (Brosseau), du marbrier (Rivière), du mosaïste (Odorico), du peintre (Breton) et de l’horticulteur (Bonnet).

 

Ce monument aux morts est inauguré le 23 octobre 1921 en présence du ministre de la marine, des sénateurs, du conseiller général et du conseiller d’arrondissement. Ce mausolée quadrangulaire est en pierres blanches taillées et sculptées, reposant sur une semelle en béton. Décoré de mosaïque aux quatre tympans, il est surmonté d’une croix celtique. L’ensemble est ceinturé d’une balustrade en pierres taillées. Les noms des défunts ont été gravés sur deux colonnes avant d’être dorés.

 

C’est dans l’une de ces colonnes que j’ai découvert, avec émotion, le nom de René François. Merci à Julien Lozelli pour les photos.