René François, mon arrière-grand-père, est vraiment un mystère. Lors de ma dernière note le concernant (que vous pouvez lire ici http://www.cosson-genealogieblog.fr/2017/05/04/le-mystere-rene-francois-cosson/) j’avais vu un document allemand disant qu’il avait été enterré au Mesnil-Bruntel puis son corps déplacé à Villers-Carbonnel.
Ni une ni deux, j’avais envoyé un message à l’Office National des Anciens combattants et Victimes de Guerre, à Metz, pour essayer de comprendre. Bon, j’aurais mieux fait de m’abstenir. Parce que ce n’est toujours pas clair !
Je viens de recevoir leur réponse. Je cite : » Après vérification, le soldat COSSON René est bien inhumé dans l’ossuaire n° 1 de la Nécropole nationale de Villers-Carbonnel (80). Pour qu’un soldat soit déclaré mort, il fallait que de l’attaque reviennent deux témoins pour l’attester. Faute de quoi, il était déclaré disparu. Votre parent avait bien été identifié. »
Donc c’est un disparu, puisque j’ai un jugement déclaratif de décès en 1920, dont la dépouille a été identifié par deux témoins en 1914. Voilà ! Voilà ! Voilà ! Je ne suis pas dans la mouise !
Bon, je ne vais pas me laisser abattre. Il va falloir que je cherche qui sont ces deux témoins qui ont attesté qu’il était mort et suivre leur vie ensuite. Parce que j’espère qu’il ne nous l’a pas joué façon « retour de Martin Guerre ». En 1914, le poilu n’a qu’une seule plaque d’identité. Réalisée en maillechort ou en aluminium, chaque plaque, de forme ovale, comporte sur l’un des côtés un trou à travers lequel passe un cordon de suspension en coton noir plat, à attacher autour du cou. Elle mentionne d’un côté le nom, le prénom, la classe et de l’autre côté le bureau et le matricule de recrutement.
Alors imaginons : le 23 septembre 1914, avec la complicité d’un camarade, il échange sa plaque d’identité avec celle d’un autre soldat mort puis ils l’identifient comme étant René François Cosson et attestent de son décès. Et il part sous un autre identité. Est-ce que ce serait possible ? Ses supérieurs le reconnaîtraient-ils ou pas ? Non mais parce que là quand même, vous ne me direz pas, mais il y a un truc.
Ou alors, plus simplement, il n’a jamais été porté disparu. Mais pourtant il est marqué comme tel dans le JMO. Rognutudju ! Je ne suis pas rendu, je vous le dis moi ! Nom de Zeus ! Mais je trouverais bien un jour. Sinon la généalogie n’aurait aucun charme.
2 réponses à “Le mystère René François Cosson (2)”
Je pense que l’interprétation de l’ONAC est tout simplement fausse.
Disparu ne veut pas dire que son corps n’a pas été retrouvé, en particulier par les allemands et qu’ils l’ont enterré dans un cimetière provisoire. Il serait intéressant de savoir quand il a été inhumé dans la nécropole nationale.
Disparu du côté français, car pas de témoins au sens ou l’entend l’ ONAC.
Cdt.
Bonjour,
Cela permettrait alors de comprendre l’enterrement dans une fosse près de la gare du Mesnil-Bruntel avant son déplacement à Villers-Carbonnel. Il est vrai que je n’avais pas envisagé que son corps avait pu être retrouvé par les Allemands. Pour moi, un corps disparu l’est pour tout le monde pas pour une catégorie de personnes ou une administration.
Et cela peut permettre de comprendre différemment ce que j’entendais le concernant, disant qu’il était parti en Allemagne. Ce qui me paraissait bizarre en pleine première guerre mondiale.
Merci beaucoup pour votre commentaire.