Le mémoire collectif, cela demande de l’organisation. Une double organisation même. Au niveau du DU : Même s’ils ont le même sujet, ils travaillent en petits groupes.Par exemple, quand ils recherchent l’ascendance d’une personnalité gardoise, chacun a sa génération. Et si jamais ils trouvent de l’information pour un autre groupe, elle est récupérée et fournie à qui de droit. Il faut donc former les groupes avant d’aller aux Archives Départementales du Gard. La communication entre chacun est de ce fait indispensable aussi. Cela demande de faire des pré-recherches. Souvent ce sont ceux qui habitent Nîmes ou les environs qui s’en occupent. Le but est de commencer à rechercher des cotes pour que le premier jour, ils aient déjà des documents à consulter. Souvent, la première séance, voire la deuxième, est une séance de rodage, de calage, parce que les premières cotes ne sont pas forcément les bonnes. Il faut vraiment qu’ils plongent au coeur des recherches. Autre moment indispensable : le débriefing à chaque fin de séance. Chaque petit groupe annonce aux autres ce qu’il a fait, les résultats obtenus, ce qu’il prévoit de faire. Tout est marqué sur le tableau blanc pour que chacun puisse le photographier ou le prendre en note s’il a envie. De même, la rédaction du mémoire doit s’organiser dès le départ. Ils ont peu de temps pour me le rendre et je dois le corriger avant que l’Université ne ferme mi-juillet. Pas de temps à perdre donc. Et c’est parti pour la mise en place d’un Google Drive ! Chaque groupe rédige sa partie. Ensuite, un petit groupe à part relit, rassemble tout, corrige les éventuelles fautes, etc. Enfin, comme ils travaillent sur la généalogie d’une personnalité, il faut donc me rendre un gedcom. Qui saisit ? A quel moment ? Jusqu’à présent, la saisie se fait au fur et à mesure. Et après avoir testé la saisie multiple (et les doublons qui vont avec), désormais c’est une personne qui le fait au fur et à mesure. Le mémoire collectif, c’est aussi des moments de convivialité. On a une heure trente entre midi et deux. C’est donc le moment de manger ensemble, ou pas pour ceux qui ont apportés leurs gamelles et préfèrent lézarder au soleil. Là aussi, je commence à connaître les restaurants des sept collines, à savoir où il faut aller, ceux qu’il faut éviter à tout prix. Et si vraiment nous sommes nombreux, ne pas oublier de réserver ! Cela peut être un joyeux bordel, si, si, faut pas croire ! Surtout quand on réserve pour 14 et que tout compte nous arrivons à 24. Oups ! Au niveau des Archives Départementales du Gard : Côté Archives Départementales, le plus tôt je réserve la salle pédagogique, le mieux c’est. Comme ça, c’est calé, il n’y a pas de souci. Le plus souvent, j’y vais en janvier ou février, dès que l’emploi du temps est connu des étudiants. Ensuite, les cotes que le DU demande passent exclusivement par moi. Je suis le responsable du groupe, même si les étudiants sont inscrits systématiquement. Là, nous commençons avec les Archives à être bien rodés et un formulaire pré-rempli a été mis en place, envoyé ensuite par e-mail. Cela fonctionne maintenant du feu de Dieu. Les étudiants doivent anticiper la recherche des cotes d’une semaine sur l’autre. Ils doivent me les donner, vraiment dernier délai, le mercredi midi, le mieux étant d’un vendredi pour l’autre. Sinon, pas de documents à consulter ! La responsable de l’accueil des publics aux Archives du Gard vérifie si les cotes sont communicables puis fait passer la liste aux magasiniers qui vont chercher les documents le jeudi. Les étudiants ont droit à un soixantaine de documents. Ils sont accueillis en salle pédagogique, pour faire un travail de groupe. Donc, à part pour aller consulter l’état civil dans la salle des microfilms où des lecteurs leurs sont réservés, il n’est pas question qu’ils aillent en salle de lecture demander des documents. A la rigueur, si ceux demandés la semaine précédente ont été consultés rapidement, ils ont droit à une, voire deux levées, qui leur sont exclusivement consacrées, 30 documents maximum à chaque fois. Une le matin et une en milieu d’après-midi. Les Archives mettent à leur disposition le double des inventaires dont ils ont besoin. Cela s’anticipe donc aussi. Un membre du personnel des Archives est à leur disposition toute la journée. Le personnel commence aussi à savoir que les DU sont là en mai-juin et certains n’hésitent pas à venir les aider, à voir comment ils se dépatouillent. Bref, cela commence à être bon enfant. Mais il y a des règles à respecter pour que tout fonctionne. S’il y a une fausse note, on l’entend. Cela couine !