Henri II crée en 1547 un office de graveur général. Il a pour mission de livrer les poinçons dans les ateliers monétaires afin que les monnaie aient un caractère plus uniforme et soient difficilement contrefaites en raison de la complexité des motifs reproduits. Une ambassade détachée à Augsbourg informe le roi d’un nouveau procédé utilisé par un orfêvre permettant de frapper des monnaies parfaitement rondes. Après d’âpres négociations, le procédé est importé en France. Par lettres patentes du 27 mars 1551, les machines sont installées à Paris au bout du jardin du Palais, dans la maison des Etuves. Les lingots sont passés entre les rouleaux d’un laminoir mus par la force hydraulique ou animale. Ce qui permet des lames d’une épaisseur constante. Les lames sont ensuite découpées à l’emporte-pièce, fournissant des flans parfaitement circulaires, d’un diamètre défini. Ce qui permet d’avoir des flans d’un poids assez constant. Vient ensuite la pesée (or et argent à l’unité, cuivre en masse) effectuée par des ajusteurs ou tailleresses. Les flans trop légers étaient refondus, les flans trop lourds étaient affinés à l’escouenne. Le balancier est une machine dotée d’une vis centrale traversant un socle de métal adoptant la forme d’un U renversé appellé corps ou arbre. Une lourde barre métallique, aux bras terminés par deux boules de plomb, était fixéée dans la partie supérieure de la vis. Des cordes reliées à ces boules de plomb permettaient aux ouvriers de faire descendre ou monter la vis centrale. Les coins adoptent une forme quadrangulaire pour être plus facilement enchâssés : on les nomme les carrés (logique). Le monnayeur, assis dans une fosse devant le socle du balancier, place le flan ssur le carré fixe (en bas). Les ouvriers actionnent ensuite le balancier en tirant sur les cordes. La vis centrale descend rapidement et la monnaie est marsuée sur les deux faces. Au moment où les ouvriers remontent la vis, le monnayeur retire la monnaie et place un nouveau flan, préalablement huilé pour qu’il se détache plus facilement. Cette frappe au balancier se généralisera vers 1650. Dès 1684, quelques rares monnaies sont marquées sur la tranche, technique qui se généralise à partir de 1690 pour les monnaies d’or et d’argent. Ce marquage est réalisé avant la frappe, le flan présentant encore des bords droits.