Z comme obole ? Euh ? N’y aurait-il point comme un bins ? Eh bien non, l’abréviation médiévale de l’obole, c’est le Z. Voilà voilà voilà pour l’explication. C’est à la fois une valeur de compte et une monnaie en cuivre divisionnaire du denier. L’obole vaut un demi-denier et se divise elle-même en pite et en semi-pite. L’obole médiévale n’est pas, comme on le croit, une création du IXème siècle. Cela existe depuis la fin de la période mérovingienne ou le début de la période carolingienne, c’est vous qui voyez ce qui vous convient le mieux. Les oboles sont alors unifaces et bractéates (avec une empreinte en relief). Elles seront frappées ensuite des deux côtés. Mais l’obole n’est pas une invention médiévale. Elle nous vient de la Grèce antique où, selon la légende, elle permettait de payer Charon pour franchir le Styx. Suivant si vous étiez à Athènes, dans le Péloponnèse, l’obole ne pesait pas le même poids. Elle pouvait être en argent, en bronze voire même en fer. C’est à partir du XVIIème siècle que l’obole est synonyme de « somme d’argent minime » puis au XIXème de « présent de peu de valeur ».