C’est le titre d’une chanson de Thomas Dutronc, une improvisation culinaire, dans l’album « comme un manouche sans guitare ». Dans cette chanson, il dit que les régimes amincissants, bon ça va, mais une bonne entrecôte avec des frites bien grasses, ça peut être bien aussi. Entre autres. A la sortie des Archives Départementales du Tarn, à lire toute la journée des documents de notaires du début du XVIIème siècle, à la recherche d’un contrat de mariage dont je n’ai ni le nom du notaire, ni la date… C’est la première chanson qui m’est venue en tête. Il faut dire qu’en plus, cerise sur le gâteau, les registres n’avaient ni répertoires, ni en-têtes de quelque sorte que ce soit. Et dans ce cas-là, vous sortez complètement explosé au niveau des yeux, démoralisé parce que rien de rien, vous n’avez rien trouvé et que vous n’avez qu’une envie : TROUVER ! N’importe quoi mais TROUVER ! Même une petite quittance, un petit quelque chose, une ligne, une mention du nom, siouplait ! Quelque chose, même mal écrit, même pas en français si vous voulez, mais quelque chose ! Pour vous dire que vous ne vous prenez pas le chou toute la journée pour rien ! Cela fait 36 heures qu’avec ma collaboratrice nous sommes sur ces registres de notaires et rien ! Si, ne soyons pas médisants, nous avons la mention de trois lieux-dits proches les uns des autres, sans savoir lequel est le bon pour notre couple. Et une furieuse envie d’aller chercher ailleurs ce scrogneugneu de mariage introuvable. C’est tout. Et on a encore deux notaires à faire… Enfin, heureusement, les lecteurs viennent nous déranger pour qu’on leur lise les documents qu’ils n’arrivent pas à lire. Cela nous fait des distractions éphémères. Et puis positivons : on sait qu’ils ne sont pas là pour le moment. Qu’il faudra donc aller les chercher ailleurs. C’est déjà ça !