L’héraldique. Allez savoir pourquoi, après une journée de recherches aux Archives Départementales de Foix, c’est le premier mot qui m’est venu pour le challenge. Et sur la manière de l’enseigner. Sans doute dû au fait que j’ai vu une de mes étudiantes de Nîmes. Ou peut-être pas. C’est toujours quelque chose de compliqué à comprendre, à expliquer. Cela semble si abscons. Et pourtant, je suis persuadé que l’on peut trouver une manière de l’apprendre un peu plus fun. Peut-être en partant non pas de l’histoire, de manière chronologique, mais de nos jours. En s’intéressant par exemple aux panneaux de signalisation que nous voyons tous les jours et dont les couleurs sont directement issues des règles de l’héraldique. Peut-être. Dans tous les cas, il existe un excellent ouvrage de Michel Pastoureau. C’est cet auteur qui m’a donné envie de comprendre, d’apprendre, de m’y intéresser. Et cela me paraît toujours important. Par exemple, c’est ainsi que j’ai pu déterminer qu’une famille que l’on me disait originaire de Suisse était purement tarnaise, le blason lui ayant été complètement attribué par D’Hozier au moment où il a fallu déterminer si elle restait noble ou pas. On me la disait originaire de Suisse, de Berne plus particulièrement. Et c’est pour cela qu’elle avait le blason de Berne avec d’autres couleurs certes puisque un blason ne peut être reproduit entièrement par une famille à laquelle il n’appartient pas. Les premiers degrés de la généalogie qui m’étaient donnés me paraissaient de même très louches. Il fallait fouiller, comprendre. Reprendre la généalogie depuis le début. Partir de ce qui était sûr et chercher avant. J’ai bien fait. Cela m’a permis de savoir que non seulement la famille n’était pas d’origine suisse, mais purement tarnaise, que les premiers degrés étaient de la pure invention avec un mélange de plusieurs familles portant le même nom ou presque (certaines avaient un S à la fin, pas d’autres mais ils ne s’étaient pas arrêtés à ce détail là pour me faire un gloubiboulga) mais qu’en plus le blason avait été bel et bien attribué par les d’Hozier sans comprendre ni le véritable sens de leur nom de famille ni que le nom avait été transformé au fur et à mesure de leurs déplacements dans le Tarn. Cela m’a appris une leçon : toujours tout vérifier ! Absolument tout !