Joachim fait partie de mes ancêtres favoris, le seul côté paternel jusqu’à présent. Il faut dire qu’il m’en a fait baver des ronds de chapeau, à ne pas vouloir se montrer jusqu’au mariage de mon frère aîné. C’est l’oncle de ma belle-soeur qui les maria à Vannes, oncle maire d’un petit village du Morbihan nommé Questembert. Or, allez savoir pourquoi, concernant l’ascendance de Joachim, après ce mariage, hop, hop, hop, la voilà ! Et la mère de Joachim est originaire de…. Questembert. C’est-y pas beau ! Joachim, au moment de la naissance de sa fille aînée, mon ancêtre, a un métier des plus intéresssants : il est ouvrier sur cordes de violon. Si vous préférez, il fabrique des cordes de violon. Au moment de la naissance de ses petits-enfants, mon grand-père et ses frères et soeur, Joachim exerce la profession de cordonnier. Pourquoi est-il passé de l’un à l’autre ? Mystère ! C’est entre ses deux professions qu’il y a la Grande Légende Familiale. Je n’ai pas encore eu le temps de la vérifier. Mais Joachim aurait chanté en tant que ténorino à l’opéra. Rien que ça ! Un ténorino est un ténor léger, à la voix de fausset, faible et détimbrée, voilà pour la définition. Ténorino à l’opéra ou pas, il est vrai que les hommes de ma famille aimant chanter, moi le premier, avons une voix fluette, très aigue, très féminine alors que la voix parlée plonge dans les profondeurs des basses. D’où mon intérêt pour les contre-ténors. On n’a pas 3 octaves dans la voix pour rien. Joachim est passé par là ! Quasiment digne de la psycho-généalogie.