Une de mes correspondantes m’écrivait qu’elle recherchait de l’information sur le métier mais qu’elle en trouvait très peu, que ce soit sur Internet ou par le biais du Pôle Emploi. Dans son site, l’USGP se qualifie d’être la référence en matière de généalogie professionnelle, d’être la principale organisation représentative. Loin de moi l’idée de vouloir lui enlever ce rôle. Mais je me suis dit qu’avec les informations qu’elle donnait, notamment par le biais de son annuaire, il devrait être possible de donner plus d’informations sur cette profession. Que peuvent nous dire les cartes délivrées annuellement par l’USGP ? Tout d’abord, à ce jour, 409 cartes ont été délivrées en 2011. A 72%, le généalogiste est un homme (295 hommes pour 114 femmes), successoral (373 cartes successorales contre seulement 36 cartes familiales). Il a au plus 15 ans d’expérience dans le métier (78% des cartes donnent une date d’entrée postérieure à 1996, 40% se situant tout de même dans la tranche 2006-2011). En regardant de plus près ces dates d’entrée, nous obtenons les résultats suivants : avant 1980 : 10 1980-1985 : 17 1986-1990 : 24 1991-1995 : 29 1996-2000 : 76 2001-2005 : 84 2006-2011 : 162 Nous avons donc apparemment trois palliers : un premier pallier jusqu’en 1995, un deuxième pallier de 1996 à 2005 et enfin les cinq dernières années qui implosent le compteur. Je peux me tromper, mais a priori, je dirais qu’il s’agit d’un secteur en expansion en terme d’emplois. Sinon, ce crescendo ne serait pas possible. Si nous regardons de plus près le métier de généalogiste familial, à 53% c’est un métier féminin. 55% des familiaux ont une date d’entrée qui se situe dans les 10 dernières années, dont un tiers dans la tranche 2006-2011. Si nous avions des successoraux avant 1980, ce n’est pas le cas pour les familiaux. Ce qui recoupe bien d’autres sources par ailleurs disant que le métier est né dans le courant des années 1980. On peut supposer que le métier de généalogiste familial a connu un fort turn-over. Il semblerait sur le point de se stabiliser. En effet, si nous regardons les dates d’entrée : 1980-1985 : 3 1986-1990 : 2 1911-1995 : 6 1996-2000 : 5 2001-2005 : 8 2006-2011 : 12 Nous n’avons une augmentation durable que depuis 1996. De 1980 à 1996, cela me semble très sinusoïdal. Peut-être a-t-il fallu ce temps nécessaire pour que le métier commence à entrer dans les moeurs. Mais il me semble encore bien fragile : 36 cartes délivrées en 2011 sur un total de 409, soit 8,80%. C’est peu au vu de l’explosion dans le même temps de la généalogie en tant que loisir. Le crescendo observé par ailleurs est donc pour moi une explosion d’emplois côté successoral, pas côté familial. Sans doute manque-t-il aux familiaux une réflexion collective du point de vue économique. Car le marché est bel et bien là par ailleurs. Sinon comment expliquer une telle inadéquation ?