Vous l’avez sans doute remarqué : les marketeurs surfent sur la vague de la nostalgie pour vous vendre au mieux leurs produits. En tant que généalogistes, nous surfons tout autant sur ce thème. Si, si, ne niez pas ! Nous sommes des nostalgiques en puissance. Et bien, figurez-vous, que la nostalgie est morte, vive la nostalgie ! Longtemps elle fut considérée comme une maladie. Décrite pour la première fois au 17e siècle, elle désignait alors le mal du pays des Suisses au service des différentes monarchies européennes. Au 19e siècle, elle est considérée comme un désordre psychologique. Le signe d’une dépression, d’un deuil pas ou mal surmonté. Sous l’égide de Robert Wildschut, psychologue néerlandais exerçant ses talents à l’université de Southampton, et de travaux récents de psychosociologues, nous sommes passés du pathologique au bienfait. Après moultes et moultes études savantes, ils se sont rendus compte que les bouffées nostalgiques (à dose modérée, faut pas pousser non plus) peuvent être désormais considérées comme un élément de bien-être. En effet, selon leurs dires, la nostalgie est une forme particulière de mémoire autobiographique contribuant à l’amélioration de l’estime de soi, permettant de maintenir son identité au cours des différentes transitions de la vie tout en réduisant les composantes anxiogènes associées à celles-ci. De plus, se souvenir de belles choses du passé rend également plus confiant dans le futur. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était.