La mise en ligne des fonds est une bonne chose, au moins pour la conservation des originaux. Elle peut permettre aussi une indexation collaborative. La mise en ligne a aussi au moins deux inconvénients : le public peut devenir prescripteur, exiger que la numérisation mobilise des ressources pour le satisfaire au détriment de travaux aussi essentiels, moins visibles et moins utiles pour lui. C’est aux archivistes d’y veiller. Elle peut aussi donner une image déformée des fonds conservés, tout ce qui n’est pas en ligne n’existant plus aux yeux du public. Et là, il me semble que les généalogistes professionnels peuvent intervenir. Le web, la mise en ligne ne va pas nous remplacer. Notre public va simplement nous demander d’autres prestations. Nous devons donc nous replacer sur le web en présentant de nouvelles compétences. Et tous ces fonds invisibles, qui ne sont pas en ligne, qui ne le seront peut-être jamais, nous tendent les bras. A nous d’aller les fouiller pour bien les connaître et proposer autre chose, quelque chose de différent. Ouvrir nos perspectives. A nous d’avoir de bonnes pratiques permettant une excellente prise de recul, encore plus de croisement des informations, encore plus de qualifications des sources. En fait, Internet modifie notre façon de penser. Il nous donne accès à un nouveau rapport à la connaissance et au monde. A nous de savoir l’étreindre. J’ai lu dans le dernier numéro d’ Archimag que depuis qu’Internet existait, nous n’écrivions plus à plat mais en plusieurs dimensions. J’ai trouvé la phrase intéressante, ouvrant des perspectives de réflexions.