Avez-vous vu le sondage Ipsos réalisé pour Genealogie.com ? Charles Hervis a déjà mentionné sur GeneInfos les quelques défauts qu’il pouvait avoir : le fait que n’apparaissent pas les plus de 65 ans, notre clientèle traditionnelle, le petit nombre de questions et la durée inconnue des recherches faites par les personnes interrogées. En même temps, je ne trouve pas cela trop grave, vu de la lorgnette du professionnel. Parce que ce sondage nous donne de très utiles renseignements sur notre non-clientèle. De 16 à 64 ans, ce n’est pas notre clientèle. C’est donc forcément intéressant à analyser. Qu’est-ce que le sondage nous dit ? 21% de personnes pas du tout intéressées. C’est le cercle que nous aurons le plus de difficultés à convaincre. 18% des sondés invoquent un manque de temps ou des difficultés. Deux solutions possibles pour eux : de la formation ou faire à leur place en trouvant des produits et des prix qui leur soient adaptés. A côté, il y a les enfants, les études, les prêts immobiliers, tout ce que normalement n’ont plus en charge les personnes de plus de 65 ans. 61% qui déclarent avoir fait des recherches sur leurs noms ou sur l’histoire de leur famille. Je préfère qu’ils le déclarent plutôt qu’ils ne l’avouent. Il n’y a rien de honteux. Youpi ! 61% de clients potentiels ! On n’en demandait pas tant ! Que nous dit-il encore ? 65% des moins de 35 ans ont fait des recherches dans le but de retrouver des parents ou des cousins éloignés pour nouer des contacts, partager un patrimoine et créer un réseau social autour d’une histoire familiale. Si c’est pas le moment de se placer comme organisateur de cousinades, je ne sais pas quand cela le sera. A mon avis, c’est aussi le moment d’inventer du réseau social dans la généalogie. En tout cas pour cette tranche d’âge. On peut aussi leur proposer de créer des biographies de personnages-pivots autour desquels les contacts sociaux pourront se nouer. A priori mais je suis sûr que d’autres idées sont possibles pour eux. 55% des Français interrogés ne font des recherches généalogiques que sur Internet. Génial ! Cela nous laisse toutes les autres manières de faire de la généalogie. Parce que, sur Internet, en grande majorité, à part le partage d’arbres généalogiques et l’état civil, il n’y a pas grand chose d’autre, soyons clair. Quelques recensements, quelques sites concernant les militaires. Je caricature un peu, mais vous voyez ce que je veux dire. Et nous avons tout le reste des documents pour nous, les professionnels ! Cela veut dire aussi que c’est le moment ou jamais, nous les professionnels, d’être sur Internet, de leur proposer la consultation de nos bases. Je suis persuadé qu’une part de marché est possible même si nous n’aurons jamais la puissance d’attaque des sites les plus importants. Mais en même temps, pour prendre une image automobile, Dacia et Rolls Royce n’ont pas la même clientèle, cela ne les empêche pas de vivre l’une et l’autre. Non mais, c’est vrai quoi ! Et je trouve que tout cela, c’est très intéressant à savoir. Cela nous ouvre des perspectives très positives.