Je me rends compte, en continuant de mener ma réflexion sur mon métier par le biais de la Stratégie océan Bleu, que certains critères sont acceptés sans réflexion, comme s’ils étaient acquis une fois pour toutes. Quels critères ? Par exemple, le métier de généalogiste familial est un métier de solitaire et il faut l’accepter. Ou encore, il existe une barrière quasi-infranchissable entre les familiaux et les successoraux, les quelques généalogistes mixtes sur le marché étant plus successoraux que familiaux. Autrement dit, un familial exclusif qui donne de l’information, et juste de l’information, aux clients des successoraux s’occupe de ce qui ne le regarde pas. Un familial ne peut pas gagner autant qu’un successoral, le métier de généalogiste familial est un métier-passion où l’on trime pour gagner peu d’argent. C’est comme cela, ce sont des évidences, on ne peut rien y changer. Il faut les accepter. Et si, plutôt que de les accepter, on les excluait ? Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui peut bouger ? D’autres solutions peuvent-elles être mises en place ? C’est plus dangereux, peut-être, mais c’est surtout plus intéressant. J’ai lu une phrase, je ne sais plus où, qui disait que l’adhésion c’est l’idéal des mollusques. Alors, de deux choses l’une : soit le généalogiste professionnel est un mollusque et il ne reste plus qu’à le plonger dans l’eau bouillante et attendre qu’il cuise, soit le généalogiste professionnel n’est pas un mollusque et dans ce cas il peut ne pas tenir compte de ces règles qui semblent écrites dans le marbre mais qui peuvent s’effacer comme du sable. J’ai plutôt choisi la deuxième option. J’aime bien l’eau chaude mais quand même… Pas à ce point ! A voir ce que cela va donner.