Je suis en train de transcrire un contrat de mariage pour un de mes clients. Et, au détour d’un paragraphe, je tombe sur une belle histoire. Le contrat concerne Antoine Moulis et Marguerite Frespuech. Antoine Moulis vient en gendre, sa future héritant de la moitié des biens de ses parents. Ils vivront à même pot et même feu. avec Antoine Frespuech et Françoise Miquel, les parents de sa belle. Et tout de suite après cette mention, j’ai le paragraphe suivant (je vous ai respecté l’orthographe) : « Et d’autant que lesdits Moulis et Frepuech feuteurs expoux hont par sy debant soubant requis lesditz Frepuech et Miquelle pèrre et mère de ladite futeure expouze de bouloir consantir à leur mariage et les an hont faictz prier par dibersses persounes de leurs bouns amis et qu’ils ne leur hont jamais voleu doner ce consantement quoy qu’ilz leur heussent faict congnoitre l’amityé résciproque qu’ilz se portent, ils déclarent présantement que à cauze de ceste amytié et de la grande frécantation qu’il y abet entre heux pour demeurer l’un à valet et l’autre à servante avec un mesme mètre, ne s’estans jamais peu distraire pour parbenir à leur dessen de ce nourrir enssanble et en obtenir le consantement, ils ce sont malheureusement portés à ceste extrémité que d’an benir à la conaissance charnelle, de quoy ils demandet humblement pardon à Dieu et à leursditz parantz, déclarant que ladite Frepuech futur expouse se toube enssaincte des heubres dudit Moulis son fiancé comme luy mesme acordé avec promesse de réparer en tant qu’il peut à ladite Frepuech l’oneur par un légitime mariage. » Et vous vous dîtes que, quand même c’est beau l’amour. Mais que la vie entre les mariés et les parents d’elle, au quotidien, n’a pas dû être quand même tous les jours du plus facile, vu le peu d’empressement qu’ils ont eu au sujet de ce mariage. Mais c’est quand même une jolie histoire….