Je viens de lire un article de Christophe Deschamps dans lequel il présentait la notion du temps de l’individualisme collectif. Pour cet auteur, avec les outils 2.0, l’individu travaille à la fois pour lui et pour la collectivité. Ce qu’il fait pour lui est mis à disposition des autres. Il rapprochait cette notion du concept de la main invisible, théorisé par l’économiste Adam Smith. Adam Smith, je connaissais, mais pas ce concept. J’ai donc fait quelques recherches. Deux approches à propos de ce concept de la main invisible : l’approche discontinue du libéralisme classique : les marchés sont autorégulateurs et conduisent à l’harmonie sociale. Comment survit une communauté où chaque individu se préoccupe avant tout de son intérêt égoïste ? C’est la confrontation des intérêts individuels qui mène naturellement à la concurrence et donc amène les individus à produire ce dont la société a besoin. LA main invisible oriente le travail vers l’usage le plus utile à la société car c’est aussi celui qui est le plus rentable. C’est une approche qui s’applique surtout à une économie artisanale. l’approche unifiée d’inspiration sociale libérale : L’ordre de la richesse matérielle est complètement différent de l’ordre moral entendu comme harmonie ou bonheur intérieur. L’harmonisation doit porter à la fois sur l’un et sur l’autre. Ce qui implique l’impossibilité de réduire l’homme à un simple mécanisme répondant au stimuli de l’intérêt et la nécessité au contraire à ce qu’il utilise au mieux ses sentiments et sa raison. La main invisible traduit ici l’existence de conséquences inattendues; pas forcément favorables. Par contre, connaître si les conséquences sont positives ou négatives sert à nourrir la faculté de juger dont l’usage contribue au bonheur intérieur ou moral. Elle s’inscrit donc dans un processus plus réflexif. Vous me direz: quel est le lien avec la généalogie ? Il y a pour moi, dans notre communauté, une main invisible comme partout ailleurs. Internet a permis la création de sites communautaires. Regardez un site comme Geneanet, ou ses concurrents, qui est pour moi l’exemple le plus parlant dans ce concept. Ce qui m’intéresse c’est qu’il s’agit d’un site dans lequel vous mettez en ligne vos arbres généalogiques, pas forcément le nom du site. Votre recherche est individuelle au départ. Vous êtes seuls à vous intéresser à vos ancêtres. Vous mettez en ligne donc sur ce site, ou sur un autre, peu me chaut. Du coup, il y a une indexation des noms de famille sur lesquels vous avez travaillé. On peut vous contacter, faire des échanges avec vous. Vous sauvegardez aussi par ce biais vos recherches. Bref, la collectivité profite de votre travail. Et, qui plus est, cela permet aussi à des personnes de créer de l’emploi. Intéressant concept, non ?