Il y a des recherches qui sont plus compliquées qu’on ne le voudrait. Les résoudre peut devenir parfois une vrai quête de Graal. J’ai une recherche de cette sorte depuis des années. Une recherche à l’étranger d’un membre de ma famille sur lequel j’ai très peu de renseignements : un lieu, une date très approximative, le nom de la mère et quelques photos. Et c’est tout. Je n’ai pas réussi à en savoir plus : sujet tabou depuis que mon informateur est décédé. Pour certains membres de ma famille, ce n’est pas de la famille, c’est rien, une erreur, à oublier. Je ne suis bien sûr pas d’accord. Depuis 20 ans, j’essaie toutes les solutions possibles et imaginables pour essayer de réduire les incertitudes. J’ai écrit aux administrations concernées, en France par la voie diplomatique, sur place. J’ai essayé différents contacts plus sinueux. Nada, rien, chou blanc. Des dizaines de lettres en vain. Et puis là, perdu pour perdu, j’ai envoyé une bouteille à la mer. J’ai un nom et un lieu. Sur un annuaire Internet, j’ai réussi à trouver sur ce même lieu le même nom. Deux personnes sur une population de 100 000 habitants. Peut-être s’agit-il de la même famille ? Quel est le risque ? J’ai écrit, en joignant les copies de deux photos, au cas où les personnes pourraient reconnaître celle que je cherche… Et puis advienne que pourra. J’aurais peut-être une réponse, peut-être pas. Je verrais bien.