Connaissez-vous la médiathèque Valentin Haüy à Paris, dans le septième arrondissement ? Selon un article paru dans Le Pélerin, il s’agit de la plus grande médiathèque en braille du monde : 20 000 livres en braille, 2 000 volumes en gros caractères, 2 200 livres sonores, 150 films en audiovision, 5 000 partitions musicales. Vous allez me dire que je reviens sur lequel il y avait déjà eu une note. Vous allez me dire que des solutions existent. Mais je reste persuadé qu’il doit être possible d’atteindre le public des aveugles en généalogie. Attention, pas les malvoyants mais bel et bien les aveugles. Ceux qui n’ont que le braille, si je puis m’exprimer ainsi, pour pouvoir appréhender le monde de l’écrit. C’est peut-être une idée folle mais imaginez : nous sommes actuellement dans l’ère de la numérisation des archives. Nous sommes dans l’ère des relevés systématiques des BMS et NMD. Pourquoi, tant qu’à les relever, ne pas penser à imprimer une version des relevés en braille ? Un travail de Titan, certes. Mais que je crois parfaitement réalisable. Il pourrait même être possible d’imaginer des archives sonores uniquement consacrées aux relevés des BMS et NMD, comme peuvent l’être le livre sonore. Pourquoi, sous prétexte qu’on est aveugle, les recherches des ancêtres seraient-elles « interdites » ? Une manière de repenser peut-être entièrement notre façon de voir, et j’emploie ce terme volontairement, le monde des archives. Pour ne laisser personne à la marge. Qu’en pensez-vous ? Si tous les généalogistes du monde … Enfin, vous connaissez la suite.