Il y a des moments où j’ai vraiment l’impression que je ne m’exprime pas comme tout le monde ou que je suis un mutant ou une bête curieuse. Enfin, quelque chose de bizarre. En tout cas en décalage. Je viens de faire un calcul : j’ai actuellement une trentaine de semaines de travail de recherche sur le terrain assuré, en partant du principe que 3 jours sont véritablement productifs dans une semaine. Le reste est pris par la facturation, le commercial, les déplacements, l’administratif. Ce travail de recherche n’est pourtant que la partie visible de l’iceberg. Il existe toute une partie invisible, ce que j’appelle la chaine généalogique. Il s’agit de mettre en valeur les recherches effectuées. Cela demande la mise en place de procédures : mise à jour des données, contrôle de qualité… Bref du travail de petite main, du travail qui peut être décentralisé mais pour lequel il faut rémunérer la personne sans contestation possible. Pour cela, soit j’utilise le télétravail soit j’utilise l’option de la loi TEPA. Je suis actuellement en train d’en discuter avec mon expert-comptable. La loi TEPA permet à des personnes payant l’ISF d’investir dans des PME et de déduire de leur impôt 75% des sommes qu’elles investissent jusqu’à 50 000 €. Et cela tous les ans. Pas négligeable et donc pas inintéressant. Des structures spécialisées se sont mises en place pour faire les rapprochements. Des PME. C’est là où cela risque de coincer. Mon expert-comptable me dit que je suis une TPE. Certes. Mais dans la loi TEPA, les entreprises exerçant une profession libérale y ont droit. J’exerce une profession libérale. Toutes les professions libérales sont-elles forcément des PME ? Je ne le crois pas. C’est la question que j’ai posé à mon expert-comptable. Le but ce serait de pouvoir bénéficier de cette loi TEPA, d’embaucher des personnes à qui j’expliquerais les procédures que je veux mettre en place, personnes que je formerais, personnes qui pourraient le faire en télétravail. Le but ce serait de pouvoir embaucher des personnes chomeurs longue durée, RMIstes, bref des personnes qui pourraient montrer aux investisseurs que le côté social est important. Pour le moment, je n’ai pas tout calculé dans ma tête, notamment en terme de contrat de travail. Un problème après l’autre. Je sais ce que je ne veux plus faire, vers où je ne veux plus aller. L’expérience avec mon ancien associé a été très formatrice de ce côté là. Mais j’ai une vision de plus en plus entrepreneuriale et c’est là où j’ai l’impression de ne pas parler le même langage. J’envisage les problèmes de manière tellement différente que certains confrères que cela peut m’inquièter. Qui est dans le vrai ?