Il m’a fallu un jour pour laisser décanter tellement cela m’a laissé pantois. Sur le cul mais vraiment, il n’y a pas d’autre expression. Je vous avais raconté dans une précédente note les déboires avec mon ancien expert-comptable et avec l’ordre des experts-comptables. Les réponses que j’ai reçu hier de l’un et de l’autre, pour moi, ne sont pas des réponses professionnelles. Il faut dire les mots. Ou alors nous n’avons pas la même notion de ce que peut faire un professionnel. J’ai rencontré hier à 10 h 30 mon ancien expert-comptable qui sait que j’ai pris un nouvel expert-comptable pour l’année 2009. Le nouveau a écrit à l’ancien en respectant leur code de déontologie, pour obtenir son accord. Jusque là, rien à redire. Tout est normal et correct. Ce qui m’a laissé pantois c’est la réponse de l’ancien : « Puisqu’un nouvel expert-comptable vous fait la comptabilité de 2009, il vous fera aussi celle de 2008. Par contre, je garde les sommes que vous m’avez réglé pour cette tenue de la comptabilité que je ne vais pas vous faire. » Pardon ? Mais il était sérieux en plus le bougre ! A 12 h, j’ouvre ma boîte aux lettres. Réponse de l’ordre. Au vu de mon entretien du matin, je m’attendais à tout. Heureusement que j’étais assis. En effet, que mon ancien expert-comptable se fasse payer pour un travail qui n’est pas fait, qu’il ne fera pas, c’est normal . Cela s’appelle du conseil personnalisé aux entreprises ! Mais j’ai le droit de contester. Ah bon ! Quand même ! Je comprends la mauvaise presse des consultants. Personnellement, pour moi c’est de l’enrichissement sans cause, de l’escroquerie même, osons les mots, et cela se plaide. En tant que professionnel, je fais cela à mes clients, je me fais flinguer. Il n’y a pas d’autres mots. La réputation que j’ai pu mettre en place part en vrac dans l’hyper-espace et moi derrière. Je ferais cela, il me semble que c’est impossible de m’en relever. Je n’oserais même pas regarder un de mes clients en face. Je fais cela, je vais me cacher dans une tête d’épingle et encore ce serait trop gros tellement je me sentirais honteux. Pas eux ! Cela m’a outré. J’ai laissé passer la nuit dessus pour décanter et pouvoir réfléchir hors de l’émotion du moment. Mais je n’en reviens toujours pas. Je trouve cela tellement grossier. Outrancier.