Le retour de ma maladie, dont j’ai parlé dans quelques commentaires, m’a fait réfléchir sur ma manière de travailler. Je crois que c’est important quand on est à son compte de se poser un moment et de réfléchir, pour être sûr de ne pas se tromper. De lever le nez du guidon. C’est ce que je suis en train de faire actuellement. Concrètement, avant que ne m’arrive mon pépin de santé (un gros pépin tout de même), je bossais environ 70 heures par semaine. Pour le plaisir certes, mais bon tout de même ! En quatre ans, j’ai pris 15 jours de congés. Je m’accordais un week end sur deux pendant lequel je ne faisais rien, si ce n’est m’occuper de ma vie privée. Question : Suis-je un gros travailleur ou un workaholic ? J’aurais plutôt tendance à penser que je suis un gros travailleur plutôt qu’un malade du travail. Ce dernier n’est pas mon bourreau, enfin je ne le crois pas. J’ai quand même une bonne estime de moi-même, acquise à force d’y travailler dessus. Question : Pourquoi travailler autant ? Tout d’abord pour répondre à la demande de la clientèle. Mais aussi parce qu’étant seul j’assume tout. Le but ? Ne pas planter mon entreprise dans les premières années de sa vie mais la faire durer. Et donc être toujours innovant, inventif. Le problème, c’est qu’étant seul dans l’entreprise, il y a forcément un moment où les journées ne sont pas assez longues. Alors on rogne sur les loisirs, sans s’en apercevoir, très sournoisement, pour compléter les journées. Le temps de loisir rogné c’est autant de temps de travail gagné ! En fait, je pense que c’est un mauvais calcul. Mais comment embaucher quand le salaire que l’on se donne est relativement faible et que l’ANPE refuse de vous aider par le biais des contrats qu’elle peut renouveler ? Je crois que c’est dans cette prise de conscience, dans cette perception du danger que mon corps m’a fait très concrètement toucher, que l’association que je veux mettre en place s’ancre. De même qu’il me faudra améliorer ma recherche de partenaires pour pouvoir déléguer. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me faire coacher pendant 3 mois, pour rétablir l’équilibre, réorganiser ma vie, repartir sur de bonnes bases en 2007. Croisons les doigts pour que cela dure ! Mais, à mon avis, tout entrepreneur doit à un moment ou un autre de sa vie d’entrepreneur faire ce point dans sa vie professionnelle. Avant qu’il ne soit trop tard !