Souvent, on me pose la question : Généalogiste, c’est un métier ? Ah, bon ! Vous êtes sûr ? Mais comment vous faites pour trouver des clients ? Il serait peut-être temps d’y répondre. Pourquoi va-t-on vers un professionnel ? Que peut-il apporter de différent des associations ou d’Internet ? Tout d’abord, on va vers un professionnel souvent pour trois raisons : la personne est éloignée de ses sources ou est bloquée vis-à-vis d’elles. La personne n’arrive plus à lire. La personne n’a pas envie de chercher par elle-même pour diverses raisons. Que peut-il apporter de différent ? D’abord, ses compétences. Un professionnel, c’est quelqu’un qui s’est formé même s’il n’existe pas de formation de généalogiste. Il est allé vers le droit, l’ethnologie, l’histoire. Je crois qu’il serait un bon exemple dans le cadre de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Un professionnel, c’est quelqu’un qui connaît son ou ses dépôts d’archives, ceux qu’il pratique quotidiennement. Il sait comment ils fonctionnent, comment chercher l’information. Personnellement, il m’est déjà arrivé que le personnel des Archives du Tarn ne sache pas répondre à une question posée par un lecteur et vienne me voir au cas où je saurais où trouver la réponse. Cela ni Internet, ni les associations ne peuvent le faire. Un professionnel, c’est quelqu’un qui, de ce fait, va vers des sources que les amateurs ne pratiquent pas ou peu : le cadastre, le contrôle des actes, les registres militaires, les archives religieuses, la justice. Il connaît aussi la mentalité des ancêtres. Souvent, un parrainage peut l’amener vers un lieu auquel n’aurait pas penser l’amateur. Parfois même ce n’est qu’un mot ou une absence d’information. Dans le Midi, par exemple, si au XVIIe siècle, les parents du fiancé ne sont pas mentionnés, c’est bien souvent qu’il est veuf et que ceux-ci sont morts (donc il est inutile de gâcher de la place et du papier pour eux). Tout cela fait que cela peut déclencher l’envie d’aller vers le professionnel. Internet ne peut recracher que l’information qui lui a été préalablement transmise. Internet n’est pas encore intelligent, ne sait pas raisonner. Les amateurs, sans vouloir les dénigrer, n’ont pas forcément les réflexes du professionnel qui lui est tous les jours sur la tâche. Mais, même si le travail est différent tous les jours, il peut aussi être fastidieux et routinier parfois. Au professionnel de savoir l’inventer tous les jours pour donner l’envie d’aller vers lui.