Un généalogiste est aussi un entrepreneur. Travailler seul n’est pas forcément tous les jours facile. Avoir la « niaque » à tous les moments non plus. S’il n’y avait que la recherche pure, ce serait beaucoup plus facile. Mais il y a aussi les clients pour qui le généalogiste travaille. Et, comme tous les entrepreneurs, le généalogiste doit savoir gérer sa relation aux clients. Un entrepreneur qui vend un produit physique, fabriqué, à mon avis peut gérer la relation aux clients plus facilement qu’un « fabricant de prestations intellectuelles ». En effet, si le produit est défectueux, il peut le remplacer par un autre identique. Ce n’est jamais le cas pour un généalogiste. Une prestation intellectuelle ne se remplace pas. Si le client est mécontent, cela arrive parfois, il faut alors s’armer d’une bonne dose de pédagogie. Personnellement, c’est ce que je fais quand j’ai des récriminations. La perfection n’étant pas de ce monde, les coups de pompe existent. Comme tout humain, je peux être moins performant pour diverses raisons. Dans ces cas, je prends ma plus belle plume et j’explique, j’explique et j’explique encore. Souvent cela suffit à rétablir la situation et à gérer le conflit sans trop de casse. Mais le pire, c’est quand plusieurs clients récriminent en même temps. Là, comme tout prestataire de services fournissant un travail intellectuel, le découragement peut survenir. Avoir l’envie de tout lâcher pour ne plus être ennuyé. Personnellement, j’opte pour une autre solution. Je respire profondément et, pendant quelques jours, je laisse tomber volontairement toutes les commandes en m’occupant de la mise à jour de ma base de données. C’est une des choses qui arrivent à me ressourcer. C’est en tout cas un fait qu’il faut savoir gérer. La gestion de crise, quand on travaille en solitaire, ce n’est pas forcément le plus simple. On ne peut pas se décharger de sa faute sur quelqu’un d’autre. On est obligé d’assumer toutes les responsabilités. Et il faut en avoir toutes les capacités. Avant de s’installer à son compte, il faut savoir où on peut retrouver de la ressource.