Nous l’avons vu, la loi religieuse sur les interdits est assez contraignante. De ce fait, les personnes ont essayé de la détourner. Souvent, ils y sont arrivés relativement assez bien. Ils l’ont fait de plusieurs manières. L’explication peut parfois en être un peu compliquée. Je vais essayer de vous la rendre la plus pésagogique possible. 1 – Le mariage avec un allié d’allié : La personne, quelle que soit son sexe, va chercher un conjoint dans un lignage allié à celui de son père. le but : avoir des cousins communs sans être soi-même cousin. La famille est proche, connue, recommandable, apparentée mais par par le sang. L’idéal ! 2 – Le mariage avec un cognat d’un demi-germain : Que de mots qui peuvent paraître barbares. Quelques définitions. Le cognat est un parent consanguin, c’est-à-dire quelqu’un avec qui la personne possède un ascendant commun, éloigné ou pas. Le demi-germain, c’est le demi-frère ou la demi-soeur. Un exemple ? Une femme s’est mariée deux fois. Du premier lit, elle a eu une fille et du deuxième lit un fils. Ce dernier épouse une cousine paternelle de sa demi-soeur (donc pas cousine avec lui puisqu’ils ont la même mère !). Là encore, la famille est proche, connue, recommandable et apparentée. 3 – Le mariage avec un parent cognatique du conjoint d’un parent utérin : Deux familles en présence : A et B. A possède une fille et un fils. B a deux fils : l’un d’eux est marié et a engendré une fille. En premier lieu, la fille A s’unit au fils B célibataire. Puis quelques années plus tard, le fils A épouse la nièce de son beau-frère B. Dans ce cadre, nous trouvons l’union remarquable. Elle unit une soeur et un frère de parents A avec un frère eet une soeur de parents B. Cette union a plusieurs avantages : chacun perd une fille et gagne une belle-fille. Les dots des filles sont volontairement rigoureusement identiques. De ce fait, elles ne sont pas versées. Il en est de même pour les dots des garçons. Bref, de ce côté là, le mariage ne coûte rien. Troisième cas de figure : les bouclages dans l’affinité. Mais si, vous l’avez déjà rencontré ! Le même jour, les parents veufs et leurs enfants fiancés s’épousent. Là encore, pas d’éparpillement des biens. Vous avez déjà dû rencontrer tous ces cas de figure. Il pouvait être pour vous d’y mettre un nom dessus, vous ne croyez pas ?