Selon Michaël Porter, dans son ouvrage intitulé « l’avantage concurrentiel », la plupart des firmes considèrent leurs concurrents comme une menace. Selon lui, si on choisit bien ses concurrents, le secteur peut en être renforcé. Mais comment choisir ses concurrents ? Selon Michaël Porter, l’existence de concurrents a des avantages stratégiques. Tout d’abord cela permet d’absorber les fluctuations de la demande. Ainsi, l’entreprise utilise plus régulièrement ses capacités. Ensuite, cela reforce la capacité de différenciation. S’il n’y a pas de concurrents, comment le client peut-il comparer ? Les concurrents peuvent aussi aller où l’entreprise n’a pas envie d’être. Ils offrent un écran de protection aux coûts et améliorent ainsi la rentabilité, les rapports de force, la motivation. Quand je regarde ce qui est en train de se passer pour les généalogistes successoraux, avec ce projet de loi lancé par une chambre syndicale qui a refusé dê faire partie de l’Union, alors qu’elle était partante au départ, et dont la situation n’est pas au beau fixe actuellement, je me dis que nous sommes bien dans cette situation le choix de la concurrence. Je peux me tromper, bien sûr, mais c’est ainsi que je l’analyse. Dans cette chambre, il y a le cabinet Andriveau, un des plus gros cabinets de généalogie successorale en France, concurrent de Coutot-Roehrig, qui a à peu près le même âge (une centaine d’année)et le même poids économique. Un des membres de la famille Andriveau a préféré quitter le giron familial, créer sa propre affaire et aller dans le syndicat professionnel concurrent (celui de Coutot-Roehrig, membre fondateur de l’USGP). Je ressens la volonté de « moraliser » la profession comme une stratégie contre. Une manière de dire : « nous ne faisons pas partie de votre union et nous pouvons vous démontrer que nous avons malgré tout plus de poids que vous ». Sauf que je craigne fort que cela ne se retourne contre eux. Si tous les successoraux membres de l’USGP se mobilisent, ils seront plus nombreux que ceux de cette chambre. S’ils arrivent à faire du lobbying auprès des élus (députés et sénateurs), le projet de loi lancé par la chambre d’Andriveau risque de ne pas passer. Le concurrent, ce n’est pas forcément l’ennemi à éliminer. Ce peut être aussi celui qui peut aider à améliorer la situation de tout le monde. Je ne suis pas sûr que derrière ce projet de loi, il y ait cette volonté.