Tout secteur part d’une structure initiale, existante au moment où il naît. Elle résulte d’une combinaison des caractéristiques de base, des contraintes imposées par sa faible dimension de départ, des compétences et ressources des premiers entrants. Mais le secteur a aussi une structure potentielle, rarement connue en totalité pendant que le secteur évolue. Cette structure potentielle est riche d’une large palette de possiblités. Qu’en est-il en généalogie ? Si on regarde ce que proposaient les premiers généalogistes familiaux qui se sont mis à leur compte, à la fin des années 1970, tous proposaient la même chose : la recherche à la place de … Ensuite, comme le dit Patrice Cabanel, l’offre s’est étendue petit à petit. L’heure des média apparaît. Viennent alors des produits comme les arbres généalogiques, la littérature généalogique, les logiciels spécialisés, les premiers services Minitel, la création des cercles d’amateurs… Malgré tout, l’offre continue d’être relativement restreinte. Peu de nouveautés. Même s’il y a de nouveaux produits qui se mettent en place, ils sont toujours dans le même type d’offres : la recherche à la place de… Voyez le site Patro. Que propose-t-il ? La vente d’actes en ligne. Plutôt que d’aller les rechercher vous-mêmes dans les archives, venez les rechercher chez nous, tel pourrait être sa publicité. Je ne critique pas. Je dis bien assez que les professionnels ne le font pas suffisamment et qu’il faudrait le changer cela car cela ferait une ressource financière supplémentaire. Mais on est toujours dans le même type d’offres. Il semblerait que c’est en train de changer. Il me semble que la généalogie est en train de grandir à nouveau. Petit à petit, timidement, elle s’ouvre. Elle va sentir d’autres types d’activités. J’en ai déjà présenté quelques unes. Dans son article sur la « fièvre généalogique », paru dans la Revue Française de Généalogie en 1995, Patrice Cabanel écrit : La généalogie est de ce fait bien autre chose qu’un loisir, une thérapie inconsciente à l’encontre des pertes et deuils de l’histoire individuelle ou collective. L’essor de la généalogie se situe au moment de la grande crise économique du dernier quart du 20e siècle. D’où la psycho-généalogie par exemple. Il me semble que beaucoup de potentialités de ce secteur sont encore endormies, qu’il est nécessaire de les réveiller si le secteur veut vivre et se développer.