Dans toute vie d’une entreprise qui se développe, vient à un moment de sa vie un choix crucial : développer ses projets uniquement par l’autofinancement ou séduire un investisseur financier ? Il me semble que, actuellement, dans la vie de mon entreprise de généalogie, ce choix est en train de se poser. Petit retour en arrière d’abord. Au départ, les différentes études que j’ai mené (gestion des entreprises, techniques d’archives et de documentation, histoire, ethnologie de la famille, sociologie appliquée aux organisations), me semblaient très ecclectiques. Sans forcément en lien entre elles, même si les personnes que je rencontrais et à qui je parlais de mon projet de m’installer trouvaient qu’au contraire elles étaient liées.Mais je ne le voyais pas forcément. Je me doutais bien qu’elles étaient peut-être un atout, mais sans plus m’y attarder. Le fait de rédiger sur ma profession est en train de me faire changer d’avis. Après 3 ans de travail dans le domaine de l’insertion professionnelle des personnes en difficulté, un passage de près de 3 ans dans une coopérative d’activités pour tester mon marché, 2 ans d’installation à mon compte en tant que profession libérale, je commence à me rendre compte du chemin parcouru. J’ai pu me faire un salaire, avec encore des hauts et des bas mais, je l’espère, une stabilisation en cours, j’ai embauché à mi-temps dans le cadre d’un C.I.E. une autre personne, généalogiste, avec de l’expérience, d’abord pour une durée de 7 mois. Cette embauche m’a permis de mettre en place des projets qui trottaient dans ma tête depuis longtemps. Rédiger ces projets les uns à la suite des autres, essayer de les mener tous de front ou presque, je me rends compte qu’il s’agit d’une tâche difficile. Mais j’ai réussi à trouver des partenaires pour cela, sauf encore du point de vue financier. Je crois que c’est là la dernière étape. Elle me semble être la plus difficile. En effet, quelle image a la généalogie familiale professionnelle pour un investisseur financier ? Je crains qu’elle ne soit pas très bonne. Je parle bien d’investisseur financier, pas de banque, même si pour commencer un crédit pourra s’avérer nécessaire. Un capital-investisseur va vouloir tirer profit de la revente de ses participations avec, vraisemblablement, de fortes plus-values à la clé, en gros 5 ans après son investissement. Il soutient de ce fait exclusivement les entreprises à fort potentiel de croissance et de rentabilité. Est-ce le cas d’une entreprise de généalogie ? Peut-être. Il va me falloir bâtir des hypothèses réalistes en terme de prévisions de CA HT, en terme de résultats. Là encore, je crois qu’il va me falloir de l’aide. Mais, au vu des ambitions que j’ai envie de réaliser, de mener à bien, je crois que c’est encore possible. La route est encore longue, malgré tout.