En tant que professionnel, je donne souvent des conseils à des personnes qui recherchent une famille sur une commune et qui, parce que le nom qu’elles cherchent n’est pas orthographié comme elles en ont l’habitude, laissent passer des informations. J’aimerais vous donner un exemple : Je recherchais une famille au XIXe siècle, portant le nom de Duberne, sur la commune de Valdériès (Tarn). Je remonte la généalogie jusqu’à la Révolution Française et là j’apprends que la famille provient d’une autre commune proche : Saint Grégoire (Tarn, même canton). Je vais voir les registres paroissiaux de cette commune et le nom change : de Duberne, je passe à de Berne. Une fois les registres paroissiaux terminés, je passe aux notaires. Le nom reste de Berne jusqu’en 1541. Mais la famille vient d’ailleurs : de Lautrec. Je vais fouiner alors dans les archives des notaires de cette commune du Tarn. Le nom change deux fois : une première fois en de Bernas au XVIe siècle et auparavant, en 1490, en de Brenas. Les notaires de Lautrec remontant loin dans le temps, je trouve une première trace en latin de cette famille en 1400. Et là, la famille s’appelle de Brenario. Heureusement que je ne suis pas resté sur ma première impression : Duberne. Je ne l’aurais jamais trouvée. C’était juste une anecdote mais, quand je la présente lors de mes cours d’initiation de généalogie, curieusement les personnes comprennent tout de suite qu’il ne faut jamais se fier à l’orthographe du nom. Et qu’il vaut mieux prononcer celui-ci de vive voix plutôt que de le lire, cela peut nous donner des pistes.