Saint Valentin oblige, il fallait bien s’intéresser un tant soit peu aux amoureux. Et quoi de plus beau, en tout cas à mes yeux, qu’une bague de fiançailles ? Parce que, ça n’a pas l’air comme ça, mais ce n’est pas tout neuf ! Cela date en effet des Romains. A cette époque, les fiançailles sont quasi un contrat juridique engageant les deux parties. L’âge légal du mariage des filles est de 12 ans, celui des garçons de 14. Il ne faut donc pas traîner pour mettre la main le plus tôt possible sur les fortunes. On peut alors fiancer des enfants âgés de seulement 2 ou 3 ans. Et les fiancés reçoivent une bague en fer. Auguste essaiera de changer cela mais il n’en aura pas le temps. Au Moyen âge, l’anneau perd de sa sévérité. Ainsi Saint Louis offre à sa douce Marguerite une bague en or sertie d’une émeraude polie en cabochon. La taille des pierres est alors rudimentaire. De quand date la facette taillée sur la pierre ? Deux possibilités : 1/La légende : En 1477, Marie de Bourgogne aurait reçue un monté en bague de son fiancé Maximilien d’Autriche. Car nous dit-on en 1476 Louis de Berquen, après avoir fait son apprentissage à Paris, aurait inventé à Bruges le procédé de taille du diamant. Sauf que personne n’est sûr que Louis de Berquen ait bel et bien existé. Léon de Laborde, auteur du Glossaire français du Moyen âge, nous dit que cette histoire aurait été inventée par Robert de Berquen, marchand parisien en 1609, histoire de se faire un nom sur la place. 2/L’histoire : Léon de Laborde a en effet fouillé les archives. Il trouve à Paris un certain Herman en 1407, renommé pour la taille de ses diamants. La première femme à avoir reçu un diamant taillé pourrait être la maîtresse de Charles VI : Odette de Champdivers. C’est Napoléon qui va donner aux fiançailles leur aspect romantique. Seul compte le mariage civil. Ainsi, lors de son mariage avec Joséphine, il va offrir à sa belle la bague romantique par excellence des fiançailles : le « Toi et Moi ». Il s’agit d’une bague sertie de deux pierres (diamant et saphir par exemple). Actuellement, il existe selon les joailliers deux grands tendances pour choisir une bague de fiançailles : 1/Le complot solitaire : l’amoureux va choisir la bague. Souvent, selon les joailliers, il choisit souvent un diamant. Et là les critères sont stricts. Quatre variables pour avoir un beau diamant : le poids en carats, la taille, la couleur et la pureté. La couleur se gradue de D, la plus parfaite, à Z. 2/les ventes du samedi : notre couple d’amoureux va ensemble essayer, choisir, comparer la bague qui montrera la force de leur amour au monde. Ces dames ont alors une légère tendance à choisir de la couleur : rubis, saphir, émeraude. Le seul problème du rubis c’est qu’il a des prix prohibitifs : multiplier le budget par 10, ce n’est pas souvent prévu même si, quand on aime, on ne compte pas. Certes, mais tout de même ! L’émeraude est fragile et doit être alors enserrée dans une monture solide. Pas le moment de la perdre dans le siphon de l’évier après avoir fait la vaisselle (oups ! Cela fait désordre). Nous reste donc la valeur sûre du saphir. Et ensuite ils vécurent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants ! That’s all folks !