Mon job ne se termine pas quand mes cours se terminent dans le cadre du DU. Hors de question pour moi de les lâcher dans la nature quand il m’est encore possible de les aider et les soutenir. Même si seul Fabien a, pour le moment, le titre de padawan, je suis toujours présent pour eux ensuite. C’est naturel pour moi et je m’en voudrais de ne plus être dans l’écoute. Ma question en permanence est : Sont-ils employables quand ils sortent du DU ? S’ils ont une formation en droit, qu’ils veulent postuler dans un cabinet de généalogiste successoral, je ne m’inquiète pas trop. Dans la nouvelle fournée, alors qu’ils viennent juste de commencer, Jean-Marie me dit samedi matin : « j’ai une proposition de stage chez un successoral (15 jours à un mois) avec peut-être un emploi à la clé derrière. Comment ça se passe ? » Ils ont, comme lui, une double compétence. Je sais qu’ils s’en sortiront. De même pour ceux qui ont eu précédemment un diplôme en histoire. Mais les autres ? Ceux qui veulent se reconvertir et qui n’ont ni l’un ni l’autre ? Noé n’étant pas mon prénom, je ne suis pas du genre à clamer : après moi, le Déluge ! Il faut donc être là présent. Les accompagner. Les rassurer. Si je ne le fais pas, je sais que personne ne le fera. Il ne faut pas rêver ! Pas la peine qu’ils cherchent une cartographie des métiers afin de leur donner une vision globale de la profession. Cela n’existe pas. Mieux comprendre l’état du marché par le biais d’un observatoire des métiers ? Non plus ! Un référentiel des métiers et des compétences afin de clarifier les besoins en formation et l’accompagnement des évolutions professionnelles ? Toujours pas ! Se tourner vers les chambres syndicales ? On va encore me traiter de polémiste mais elles ne s’intéressent qu’à ceux qui ont au moins un an d’expérience. Les petits nouveaux, passez votre chemin. Sauf qu’un généalogiste qui s’installe ou qui veut devenir salarié d’un cabinet, n’est pas de la chair à canon. Et qu’il a besoin d’être aidé, de comprendre où sont ses erreurs. Quand il y a un turn over important, il faut quand même à un moment ou à un autre se poser la question du pourquoi et du comment y remédier. Je l’ai déjà dit mais je préfère enfoncer ce clou à nouveau. Ce n’est ni pour me vanter ni pour me jeter des fleurs. Quand un lien s’est créé, pour moi il a de la valeur. J’y tiens à mes « petits » DU. Pour tous ceux qui veulent en faire leur métier, je mets un point d’ honneur à être présent car, que je sache, ils trouveront peu de professionnels qui le feront. Donc ma main leur sera toujours ouverte et tendue. De même pour ceux qui démarrent leur activité.