J’étais sur une recherche de généalogie foncière. J’avais déjà trouvé avec ma collaboratrice les propriétés du grand-père et de l’arrière-grand-père mais une des propriétés nous posait vraiment problème. Elle était semble-t-il partagée entre plusieurs propriétaires, c’est du moins ce que nous disait le cadastre.

 

Après avoir consulté les fiches mises en place par le service du Cadastre pour s’y retrouver entre l’ancien et le cadastre rénové dans les années 1937 (les parcelles ont alors toutes changé de numéro), direction les hypothèques. Cette propriété nous fuyant toujours, je décide de vérifier si l’arrière-grand-mère, Rose Fauré, a un compte ou pas. Je trouve  une Rose Fauré propriétaire à Rieux-Volvestre (Haute-Garonne). C’est le bon nom, le bon lieu, c’est peut-être elle. Elle serait jeune à l’époque mais pourquoi pas ?

 

Premier registre des hypothèques : rien. Enfin… si… Je découvre que le registre est envahi de champignons au point que les pages collent les unes aux autres et j’en profite pour le signaler aux Archives. J’ai essayé de décoller une page (celle où il était censé y avoir la case qui m’intéressait). La case n’y était pas mais même en y allant avec beaucoup de douceur, de lenteur et de délicatesse, la page s’est déchirée. Il va falloir traiter. Le document va devenir non communicable en attendant.

 

Deuxième registre : rien non plus. Pourtant la table me donnait aussi cette case. Tout sera donc dans le troisième ? Bingo ! Et là je tombe sur une donation. Direction les transcriptions pour savoir de quoi il s’agit. Serait-ce ma parcelle ?

 

Le 6 octobre 1879, François Gendreau donne à Rose Fauré l’usufruit de plusieurs propriétés (dont celle qui m’intéresse). Et il donne la nu-propriété aux enfants naturels de Rose Fauré : Jean-François et Rose. S’il décèdent sans enfants légitimes avant leur mère, la propriété lui reviendra.

 

Je connais la date de naissance de ma Rose Fauré. Je vais vérifier sur l’état civil : C’est bien Rose, fille naturelle reconnue de Rose Fauré. Ah ah !  Alors question : à votre avis, pourquoi ce François Gendreau donne-t-il des propriétés qui lui appartiennent à Rose Fauré et à ses enfants ? Comme ça pour le plaisir ? Ou bien existe-t-il un autre lien entre eux ? Lien qu’il ne peut exprimer autrement peut-être. Je n’ai pas encore rechercher qui est ce François Gendreau ni quelle était sa vie à l’époque. Mais j’ai comme dans l’idée qu’il serait le père putatif et inconnu des enfants. Si c’était le cas, je n’en serais pas surpris. Cela me paraît être a priori une évidence.

 

Rose Fauré, celle que je cherche, née de père inconnu ? Vraiment ? Vous êtes sûr ? Personnellement, avec cet acte, j’ai comme un gros doute. Elle devient quand même propriétaire à l’âge de 4 ans. C’est jeune !